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publié le 15 avril 2016

Bien Boire en Beaujolais, un nouveau succès et des questions pour l’avenir…

 

Avec plus de 1 500 visiteurs, la 5ème édition de Bien Boire en Beaujolais (BBB) organisée le 11 avril dernier a connu le même succès qu’en 2015 (article ci-joint). 175 domaines répartis en 5 associations de producteurs étaient présents sur deux sites : le Château de Pizay et, nouveauté cette année, le Château de la Chaize. La fine fleur de la région, vignerons confirmés et petits nouveaux, était une fois de plus présente et sur le plan des vins, la manifestation nous a notamment permis de déguster les premiers 2015 mis en bouteille ; des vins à la concentration tout bonnement exceptionnelle, nés d’un été “volcanique”, issus de raisins parfaitement mûrs et sains et qui, cerise sur le gâteau, conservent de l’éclat, de la fraicheur. Beaucoup estiment déjà que 2015 sera supérieur à 2009 et s’annonce comme l’un des plus grands millésimes de la longue histoire du Beaujolais. Nous verrons bien et la prochaine dégustation des Beaujolais et Beaujolais-Villages 2015 (avant celle des crus fin 2016-début 2017) nous permettra d’en savoir plus.Pour en revenir à BBB, cette édition 2016 a donc été un nouveau franc succès (rappelons que BBB n’avait attiré que 600 visiteurs en 2013), ce qui ne nous empêchera pas de penser que la manifestation est aujourd’hui à un tournant. Nous avons en effet croisé quelques restaurateurs, cavistes, importateurs… ravis d’être là, emballés par les 2015 donc, mais aussi les 2014, voire les 2013, mais aussi un rien “grognons” de devoir parfois faire la queue pour travailler devant des stands encombrés de visiteurs pas toujours tous professionnels. Que personne ne se méprenne sur nos propos. Le consommateur est l’acteur central, essentiel, du commerce des vins et trop de vignerons, tout particulièrement en Bourgogne ont tendance à l’oublier. Ce n’est pas le cas dans le Beaujolais où les caveaux sont légion y compris chez les meilleurs producteurs et c’est une très bonne chose. Pour autant, une manifestation peut-elle faire cohabiter professionnels et amateurs, deux publics aux buts et aux attentes très différents ? La question mérite d’être posée comme celle de la durée de la manifestation. 175 producteurs sur une journée, c’est beaucoup, trop sans doute et une seconde journée de dégustation n’est-elle pas envisageable ?
Même si d’importantes difficultés économiques persistent tout particulièrement dans les AOC régionales, il nous semble que les planètes sont aujourd’hui bien alignées pour le Beaujolais : une succession de bons à grands millésimes, un niveau moyen de qualité très élevé, des vins frais, équilibrés et fins en accord avec la demande mondiale, une jeune génération dynamique et des “anciens” toujours bien présents, des jeunes consommateurs qui n’ont pas les a priori de leurs parents, des rapports qualité-prix imbattables, etc. Tout est en place et une vraie grande manifestation professionnelle organisée dans la région, sur un ou plusieurs sites proches les uns des autres, serait une pierre importante apportée à l’édifice.
Christophe Tupinier

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