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publié le 20 avril 2017

Gel : l’Yonne à nouveau en première ligne !

 

2016, 2017… Les vignerons de Bourgogne et tout particulièrement ceux des vignobles de L’Yonne (89), au nord de la Bourgogne, vont se souvenir de ces deux millésimes. Avec le débourrement très précoce de la vigne, dès le début du mois d’avril, la période de sensibilité des vignobles aux gelées de printemps s’annonçait très longue jusqu’aux “saints de glace” (11 au 13 mai 2017) et beaucoup craignaient le pire. Il est trop tôt pour évoquer le pire. Tout porte même à penser qu’à ce jour, les dégâts sont loin d’atteindre la même ampleur qu’en 2016. A ce jour… Il s’avère en effet que sur la partie nord du vignoble de Chablis -autour des communes de Maligny, Fontenay-près-Chablis, Beine et Ligny-le-Châtel-, le gel a déjà faits des dégâts importants la nuit dernière et la précédente sur des dizaines, voire des centaines d’hectares. La température est descendue à -5, -6 degrés dans certains secteurs. Il semblerait que le premier cru Fourchaume, sur la rive droite du Serein, qui allonge son coteau entre Chablis et Maligny soit pour le moment le plus gelé, avec près de 60% des bourgeons touchés par endroit estimait même ce matin la Chambre d’agriculture de l’Yonne. L’amplitude thermique était importante puisque dans d’autres villages comme Chichée la température n’est descendue “qu’à” -2, -3 degrés avec des conséquences bien moins importantes. Le reste de l’Yonne n’a pas été épargné et notamment à Saint-Bris le Vineux, dans l’Auxerrois, où la température a oscillé entre -3 et -7 degrés selon les coteaux. Il s’agissait d’une gelée de type hivernal, avec un front froid venu de l’Est de l’Europe, dont les effets ont commencé à se faire sentir dès 23 heures, minuit en s’amplifiant au lever du jour. La durée d’exposition des bourgeons au gel a donc été un facteur “aggravant”. Il est à noter que le vent, la sécheresse du sol et de la végétation ont probablement permis de limiter les dégâts.Rappelons que 400 à 500 hectares seulement du vignoble de Chablis (les 100 hectares de grands crus et les premiers crus les plus réputés pour l’essentiel) sont protégés contre le gel sur un total de 5 500 hectares environ et que l’on estime à 4 000 euros la nuit le coût total (bougies et personnel) à l’hectare de la protection par chaufferettes. Une somme qui n’est plus à la portée de beaucoup de domaines déjà durement frappés par le gel et la grêle en 2016 et dont les trésoreries sont exsangues.A ce stade, nous nous garderons bien de faire un premier bilan. Il faut en effet parfois du temps pour qu’un bourgeon gelé fane définitivement et d’autre part la période de risque est loin d’être terminée. Les experts des assurances, également très occupés par les vignobles de la Champagne voisine, passeront livrer leur verdict dans deux semaines environ.Plus au sud, les vignobles de Côte-d’Or n’ont également pas été épargnés, puisque dans certaines zones, comme entre Auxey-Duresses et Saint-Romain, les bas de Beaune, de Meursault, en Côte de Beaune, des vignerons ont allumés des bougies pour protéger leurs vignes des températures négatives qui sont oscillé entre -1 et -5 degrés. Des chaufferettes ont aussi été allumées comme a été testée une solution au… jus de pomme pulvérisée sur la vigne. Le sucre qu’elle contient protégerait du froid. Christophe Tupinier – Thierry Gaudillère

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