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publié le 05 avril 2019

Gel, la reprise des combats !

 

Après une fin d’hiver très douce et un réveil précoce de la végétation, les vignes se retrouvaient en ce début de mois d’avril sous la menace du gel, qui a de nouveau sévi ce matin et ce du nord au sud de la Bourgogne. A Chablis, tout au nord de la région, comme dans l’appellation Viré-Clessé, dans le Mâconnais, 200 km plus au sud, des températures négatives très proches ont été relevées, entre -1 et -4, voire -5 degrés dans les parties les plus basses comme notamment dans la zone de l’AOC Bourgogne blanc, à Puligny-Montrachet, en Côte de Beaune.
Même si à l’heure actuelle l’étendue des dégâts est impossible à estimer comme nous l’expliquait il y a quelques minutes, Thiébault Huber, le président de la CAVB (syndicat des vignerons de Bourgogne), la comparaison avec 2016 s’arrête là. En 2016, le gel est arrivé beaucoup plus tard, fin avril et dans un vignoble à la végétation déjà très avancée et qui ne s’y attendait pas. En dehors en effet du Chablisien, où le gel reste chaque année une menace, la Bourgogne n’avait plus connu de dégâts significatifs depuis 1991.
Une part importante de la récolte avait été gelée en 2016, dans l’Yonne, en Côte-d’or et dans le nord de la Saône et Loire et la Bourgogne était à nouveau passée tout près de la correctionnelle en 2017. Résultat, les vignerons se sont organisés, avec la mise en place de systèmes collectifs à l’échelle des villages, il s’agit de systèmes d’allumage de bottes de paille, la fumée faisant écran au soleil qui grille les bourgeons au lever du jour, d’éoliennes* amovibles et automatiques (sur chassis-remorque qui se déclenchent dès que la température descend trop bas) couplées à des chaufferettes, comme à Meursault, qui brassent et réchauffent l’air en couvrant 4 hectares par éolienne, mais aussi de dispositifs individuels de grosses bougies de 80 kg.
Ce matin, les différents dispositifs ont été mis en action et ce tout particulièrement dans les vignobles de vins blancs (le chardonnay étant bien en avance cette année sur le pinot noir), du Chablisien, mais aussi de la Côte Chalonnaise, à Rully et de la Côte de Beaune, à Meursault, Puligny-Montrachet, Chassagne-montrachet, ainsi qu’à Volnay, vignoble de pinot noir mais très précoce, ou encore à Savigny-lès-Beaune, vignoble également à dominante pinot noir, mais assez frais et où le gel avait fait des dégâts considérables en 2016.
* Coût autour de 30 000 euros HT par éolienne.

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