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publié le 14 novembre 2019

Hospices de Beaune : 2019 en a sous le pied !

 

589 pièces de 228 litres de la récolte 2019 du domaine des Hospices de Beaune vont donc être mises en vente aux enchères par Christies’s ce dimanche 17 novembre après-midi sous les halles de la ville. Tout le monde s’attendait après un nouvel été chaud et sec à déguster des vins “solaires” mais à ce jour il n’en est étonnamment rien. A ce jour… Il faut en effet rester prudent, certaines cuvées de rouges n’ayant été descendues dans les fûts qu’il y a quelques semaines.
Il convient de rappeler en préambule que dans les deux couleurs, les raisins ont mûri, ou plutôt se sont concentrés dans la dernière
ligne droite par évaporation sous l’effet combiné du soleil, de la sécheresse et
du vent du nord des premiers jours de septembre. Face à ces conditions météo bien particulières, les deux cépages ont réagi de façons diamétralement opposées : le chardonnay a mûri bien plus vite que prévu (aux Hospices de Beaune, Ludivine Griveau la régisseuse a décidé au dernier moment d’avancer d’une semaine les vendanges en chardonnay), alors qu’il est vite apparu évident à tous qu’il fallait attendre les pinots noirs pour obtenir des maturités (surtout phénoliques) suffisamment abouties, ce qui n’a d’ailleurs pas toujours été le cas partout…
S’il fallait aujourd’hui miser sur une couleur, nous aurions tendance à mettre un billet sur les vins blancs. Issus de petites récoltes bien mûres et équilibrées en acidité, ils présentent pour la plupart des volumes en bouche comme nous n’en avions pas dégustés depuis longtemps aux Hospices, peut-être même depuis 2012. Ce sont des vins à la fois riches, pleins, gras et tendus. Ils iront loin.En rouge, nous l’avons dit, il fallait attendre avant de vendanger, mais jusqu’à un certain point… “Tous les raisins ont été coupés entre 13,5 et 14,5 degrés naturels. Les peaux étaient mûres, les pépins un peu moins et les rafles encore moins. Pour que la maturité phénolique soit complète, il aurait fallu récolter à 16°”, plaisante Ludivine Griveau, qui en raison de cette maturité phénolique incomplète et d’un déséquilibre entre la taille des baies (très petites) et les rafles, a choisi d’érafler à 100% les pinots noirs et de pratiquer des macérations plus douces et plus étalées dans le temps. Les deux dégustations faites ces derniers jours des cuvées des Hospices ont mis en évidence des rouges avec de forts potentiels, de belles matières, des jus francs, mais aussi des trames encore serrées, vives, “classiques” finalement comme nous n’en avions plus dégustés ces dernières années. Les fermentations malolactiques et l’élevage vont venir assouplir tout cela et donnons rendez-vous avec confiance (comment pourrait-il en être autrement avec de tels degrés, des raisins sains et de petits rendements ?) à ces 2019 rouges dans quelques années. En attendant retrouvez ci-dessous toutes nos notes cuvée par cuvée.
Vins rouges
Pernand-Vergelesses 1er cru Les Vergelesses (Rameau-Lamarosse) : 14,5/20Monthelie 1er cru Les Duresses (Lebelin) : 14/20 – Santenay (Christine Friedberg) : 14,5/20
Savigny-les-Beaune 1er cru (Arthur Girard) : 13,5/20 – Savigny-les-Beaune 1er cru (Fouquerand) : 14,5/20
Savigny-les-Beaune 1er cru Les Vergelesses (Forneret) : 14,5/20
Auxey-Duresses 1er cru Les Duresses (Boillot) : 16/20Beaune 1er cru Les Montrevenots (Cyrot-Chaudron) : 14,5/20 – Beaune 1er cru (Hugues et Louis Bétault) : 15/20Beaune 1er cru (Brunet) : 15/20 – Beaune 1er cru (Maurice Drouhin) : 15/20
Beaune 1er cru (Rousseau Deslandes) : 15/20 – Beaune 1er cru Les Grèves (Pierre Floquet) : 16/20
Beaune 1er cru Clos des Avaux : 15,5/20 – Beaune 1er cru (Dames Hospitalières) : 15,5/20
Beaune 1er cru (Guigone de Salins) : 16/20 – Beaune 1er cru (Nicolas Rolin) : 16,5/20Volnay 1er cru (Général Muteau) : 15,5/20 – Volnay 1er cru (Blondeau) : 15,5/20 Volnay 1er cru Les Santenots (Gauvain) : 15,5/20 – Volnay 1er cru Les Santenots (Jéhan de Massol) : 16,5/20
Pommard (Billardet) : 15/20 – Pommard (Suzanne Chaudron) : 14/20 – Pommard (Raymond Cyrot) : 14,5/20
Pommard 1er cru Les Epenots (Dom Goblet) : 16/20
Corton grand cru (Charlotte Dumay) : 16,5/20 – Corton grand cru (Docteur Peste) : 17/20 – Corton grand cru Clos du Roi (Baronne du Baÿ) – 17/20Echezeaux grand cru (Jean-Luc Bissey) : 18,5/20Clos de la Roche grand cru (Cyrot Chaudron / Georges Kritter) : 17/20Mazis-Chambertin (Madeleine Collignon) : 18/20

Vins blancsPouilly-Fuissé (Françoise Poisard) : 15/20Saint-Romain (Joseph Menault) : 13,5/20
Beaune 1er cru Montrevenots (Suzanne et Raymond) : 14,5/20Meursault (Loppin) : 15,5/20 – Meursault (Goureau) : 15,5/20Meursault 1er cru Les Porusots (Jéhan Humblot) : 16,5/20Meursault 1er cru Les Genevrières (Baudot) : 16,5/20 – Meursault 1er cru Les Genevrières (Philippe le Bon) : 17/20
Meursault 1er cru Les Charmes (Bahèzre de Lanlay) : 16,5/20 – Meursault 1er cru Les Charmes (Albert Grivault) : 17,5/20
Corton grand cru (Docteur Peste) : 15,5/20 – Corton-Vergennes grand cru (Paul Chanson) : 17/20
Corton-Charlemagne grand cru (Roi Soleil) : 17/20 – Corton-Charlemagne grand cru (François de Salins) : 19/20

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