Accueil Actualités Les Hospices de Beaune en quête de précision

publié le 01 octobre 2013

Les Hospices de Beaune en quête de précision

 

Un vaste quai permet de recevoir les
caisses de raisins et autorise le déploiement de tables de tris. Des cuves inox
thermorégulées, disposées sur un sol carrelé, s’alignent comme à la parade.
L’ensemble manque un peu d’âme et ressemble davantage à une laiterie qu’à un
écrin pour grands crus. Certes, mais est-ce bien là l’essentiel ? Ce
nouveau bâtiment est surtout l’outil d’une ambition qualitative, d’une exigence
revue à la hausse. Depuis sa naissance, chaque
année ou presque, apporte son lot d’innovations ou de simples améliorations. Ce
millésime 2013 fera certainement date en cave. La réception des raisins a été
entièrement revue. Le nouveau dispositif, fonctionnant uniquement par gravité,
permet de mettre en cuves des raisins intègres. Couplé à un nouvel égrappoir,
effectuant également un tri des baies les moins qualitatives, il doit conduire
à encuver une vendange de premier choix. Les vins devraient encore y gagner en
qualité de tanins. Il est aussi question d’avoir une plus
grande souplesse dans la gestion des cuvées. L’une des caractéristiques des
Hospices est d’assembler plusieurs terroirs pour donner naissance à une bonne
partie de sa gamme (le domaine compte plus de 160 parcelles). Un héritage
historique lié bien souvent aux legs effectués au fil des siècles auprès de
l’hôpital. Roland Masse, l’actuel régisseur du domaine, n’a pas hésité à remanier
la composition de quelques-unes d’entre elles de manière à isoler des terroirs
particulièrement intéressants. Ainsi en 2007, une nouvelle cuvée a fait
son apparition au catalogue : le corton Baronne du Baÿ. Un grand cru issu
des vignes du climat Clos du Roi, l’un des plus qualitatifs du finage de
Corton. Les raisins de ce fameux clos étaient jusqu’alors assemblés dans la
cuvée de corton Docteur Peste regroupant quatre autres climats. Dans le même
esprit, le millésime 2008 a
donné lieu à la création d’une 43e cuvée. Un pommard premier cru Épenots
baptisé Dom Goblet (du nom du dernier moine cellérier du Clos-de-Vougeot). Des changements qui ne vont pas sans
froisser quelques puristes. Pour ces derniers, toucher aux cuvées est un
sacrilège. Roland Masse, lui, a les idées très claires sur la question :
“S’il y a possibilité d’être plus qualitatif, on se doit de le faire”,
explique-t-il sereinement. C’est peut-être ainsi, en se réinventant chaque
année, que les grandes réalisations se perpétuent.
Retrouvez dès vendredi 4 octobre l’intégralité
de l’article dans la version papier et en ligne sur ce site.

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