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publié le 29 septembre 2017

On n’arrête pas le progrès !

 

Vigneronne à Gevrey-Chambertin (21),
Florence Heresztyn a d’abord fait appel à la société AirVue, installée dans le
même village, pour photographier ses parcelles. « Je voulais avoir de
belles photos de notre vignoble et la prise de vue par drone m’a semblé bien
adaptée. Finalement, elles nous ont permis de bien prendre la mesure de
l’érosion dans l’une de nos vignes ». Même discours du côté de Brigitte
Berthelemot, installée à Meursault (21). « Nous avons réalisé cette année
six survols par drone d’une même parcelle. L’objectif était de voir comment
elle se comportait puisqu’une partie a été traitée en conventionnel, et l’autre
en biodynamie. Nous avons pu tirer la conclusion que le traitement bio n’avait
pas été appliqué au bon moment et que par conséquent le mildiou s’était
développé ». Si ce constat pouvait bien entendu être dressé en passant
dans les rangs de vignes, la photographie par drone permet d’avoir une vue
d’ensemble, rapide et efficace. Satisfaite de cette première utilisation,
Brigitte Berthelemot nuance ses propos quant au coût de l’expérience. « Ça
représente une somme encore trop importante pour un domaine comme le nôtre. Il
faudrait envisager de travailler avec d’autres exploitations, pour faire
diminuer le prix ».

En 2015, l’INRA de Dijon, en partenariat
avec le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, a eu recours à des drones
pour surveiller les foyers infectieux de la flavescence dorée, une maladie
contagieuse et incurable. Sur une période de détection courte, le drone était
la solution la plus appropriée. Les images ont permis de bien identifier les
zones à risques.

Si la photographie aérienne est
désormais bien connue, une autre technologie a été développée pour les
vignerons : l’imagerie par satellite. Jérôme Hourdel est chef de produit
chez Oenoview. « Les satellites utilisés par Oenoview ont besoin de 8
secondes pour cartographier l’équivalent d’une moitié de département français,
avec une résolution très fine. Les images acquises sont traitées grâce aux
modèles développés et automatisés par Astrium Services. Les cartes mesurent la
surface foliaire de la vigne en chaque point de la parcelle et donnent ses
caractéristiques globales comme la vigueur ou l’hétérogénéité ». Développée
avec l’INRA de Montpellier et de Narbonne, le service Oenoview est
commercialisé depuis 2009, après trois ans de réflexion et de création. « La
Bourgogne est la région viticole qui utilise le plus notre service grâce à
notre partenaire, la Coopérative Bourgogne du Sud. Le service est en plein
développement. Il est utilisé dans d’autres cultures, notamment pour la partie
fertilisation, qui va permettre de raisonner la dose d’azote. Prochainement, on
devrait être capable d’adapter le modèle à la culture de la vigne et aux traitements ».(…)

Un exemple de nouvelle technologie : Un robot de taille pour
remplacer la main de l’homme ?

C’est en 2009 que Christophe Millot
imagine son premier robot. « Lors d’une discussion avec Denis Fetzmann,
alors directeur du domaine Louis Latour (Aloxe-Corton – 21), il me fait part du
besoin d’effeuiller les vignes, en plein mois d’août et de la difficulté de
trouver de la main d’oeuvre. Je décide de créer un robot capable d’effectuer la
tâche. Deux ans plus tard, j’ai reçu des demandes pour la taille. Après un long
développement et plusieurs essais, le robot de taille est capable de
reconnaitre le pied de vigne, détecter la présence de nécroses dans le bois,
mesurer la taille des bois et visualiser le nombre d’yeux. Il est équipé d’une
caméra frontale et d’une caméra sur le côté, située au-dessus du sécateur.
C’est un robot 100% autonome, équipé de panneaux solaires, qui ne pollue pas et
avec une autonomie de 10 à 12 heures. Pour l’heure il est parfaitement adapté à
une taille en Cordon de Royat ». Christophe Millot, basé à Mâcon (71) et
par ailleurs créateur de logiciels, travaille actuellement à la
commercialisation d’un robot adapté au binage.

Vous pouvez lire la totalité du dossier “Des
nouvelles technologies au service de la vigne et du vin” en achetant le numéro 137 de Bourgogne Aujourd’hui (et son supplément Beaujolais Aujourd’hui) et/ou en vous abonnant.

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