Lundi 27 octobre, 14 heures… La tension est palpable dans la salle de la Lanterne Magique où la finale du concours du Meilleur Sommelier de France s’apprête à débuter.
Les 10 participants à la demi-finale de la veille sont là. Ils rejoignent la scène et c’est Michel Hermet, président de l’Union de la Sommellerie Française, qui annonce le nom des 4 finalistes : Jean-Baptiste Klein (le Clos des Sens à Annecy), Florent Martin (George V à Paris), Jonathan Bauer-Monneret (Spring à Paris) et Mikaël Grou (George V à Paris).
Les 4 participants vont se présenter dans cet ordre là pour leurs épreuves.
Première d’entre elle, la dégustation à l’aveugle. Un blanc et quatre rouge à identifier : provenance, cépage, appellation et millésime. Les candidats font preuve d’aisance et d’éloquence. Ils se retrouvent ensuite mis en situation dans une salle de restaurant. Une table de deux clients anglais souhaite commander une bouteille de crémant de Bourgogne et en savoir plus sur l’appellation.
La seconde commande un vin rouge pour accompagner le fromage tandis qu’à la troisième et dernière, les clients s’interrogent sur la différence entre marc et fine de Bourgogne.
Les jeunes sommeliers doivent alors démontrer leurs connaissances, ainsi qu’une parfaite maîtrise du service. Dernier exercice pratique, et pas des moindres, le choix des vins en fonction d’un menu imposé. Les candidats font face à de futurs mariés. Ils doivent proposer des vins s’alliant avec les mets choisis, mais aussi estimer les quantités ainsi que le budget par personne, le tout en 6 minutes. Le tour de force s’achève pour chacun par deux questions posées par Michel Hermet sur la profession.
A 17h30, la salle retrouve son calme et les résultats s’apprêtent à être proclamés.
Après un discours d’Aubert de Villaine, président de l’association des climats de Bourgogne pour le classement au patrimoine mondial de l’Unesco, le président de l’Union de la Sommellerie Française prend le micro et annonce la victoire de Jonathan Bauer-Monneret. Ce dernier lève les bras et savoure alors sa victoire, sous les applaudissements de ses collègues et amis venus en nombre le soutenir.
Tout sourire, celui qui avait déjà remporté en 2009 le concours de meilleur jeune sommelier de France, savoure sa victoire et remercie le jury. Quelques minutes après sa victoire, J. Bauer-Monneret est revenu sur les clefs de son succès : “Dans un concours comme celui-ci, il faut d’abord rester calme et je me préparer beaucoup à base de cours de sophrologie. Face au jury, il faut se concentrer et essayer de rester naturel en imaginant que l’on est comme tous les jours face à ses clients, dans la salle de restaurant”. Formé à l’école hôtelière de Strasbourg, Jonathan Bauer-Monneret a connu des expériences professionnelles très différentes et notamment à l’Ile Maurice où il a rencontré son épouse et acquis une bonne connaissance des vins du monde. Le nouveau Meilleur Sommelier de France avoue une préférence pour les vins sur la fraicheur : riesling d’Alsace, vins rouges et blancs de Bourgogne, vins du Piémont, du nord du Rhône… La prochaine édition du concours de Meilleur Sommelier de France aura lieu en 2016.
15 septembre 2023
11 septembre 2023
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