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publié le 21 février 2020

Louis Michel et Fils : pas de fût de chêne, merci !

 

Quand, comment et
pourquoi la vinification et l’élevage des vins blancs en cuves sont-ils devenus des
formes de symboles de la tradition chablisienne ? C’est en effet d’autant
plus « étrange » que quelques domaines et pas des moindres, dont la
pureté des vins ne saurait être remise en question, travaillent pourtant, pour
partie au moins… en fûts, mais peu importe ! Le débat « cuve vs fût »,
qui a beaucoup agité ce vignoble du nord de la Bourgogne dans les décennies 1980 et 1990 est moins brûlant
aujourd’hui, mais il reste encore bien présent et on peut, sans risquer de se
tromper, classer le Domaine
Louis Michel dans le camp des « traditionalistes ».

Pensez donc… Louis
Michel, l’un de ces vignerons que l’on imagine au caractère bien trempé et auquel
nous aurions bien aimé consacrer une rubrique « rencontre », prit la décision radicale dès
1969 de ranger ses fûts au placard pour passer dès l’année suivante à la
cuve sur 100 % de sa production ; à l’époque, chez Michel comme
ailleurs, les fûts que l’on trouvait dans les caves étaient souvent vieux,
voire très vieux et surtout considérés comme un moyen de stockage voire de
transport, mais c’était encore trop pour Louis Michel. « On fait de la
bouteille depuis les années 1930
et la mise en bouteilles
à la propriété s’était beaucoup développée
dans les années 1950-1960
en grande partie grâce à ma grand-mère
Simone qui était une commerçante née. Mon grand-père a pris la décision de
passer à la cuve pour des raisons pratiques et parce qu’il s’est vite rendu
compte que la cuve produisait des vins plus purs, plus précis, plus respectueux
des terroirs de Chablis et c’est aussi mon avis ; je déguste de belles
bouteilles chez des collègues qui travaillent avec des fûts. J’ai même fait quelques essais, mais sans
être convaincu », explique Guillaume Michel, revenu en 2006, après huit années passées dans la
communication à Paris, prendre la suite de son oncle Jean-Loup sur le domaine. On
ne badine pas avec les notions de pureté, de fraîcheur, de finesse, de minéralité à Chablis et
chez Michel, cela rime
donc depuis un demi-siècle avec cuves.(…)

Il vous reste la moitié de l’article à lire dans le n°151 de Bourgogne Aujourd’hui, ainsi qu’une dégustation verticale exceptionnelle de 2016 à 1994 sur le Chablis grand cru Grenouilles pour
l’essentiel avec quelques délicieuses incursions en Chablis premier cru Vaulorent et Chablis grand cru Vaudésir.
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Repères domaine Louis Michel et Fils

Domaine de vingt-cinq hectares (à 100 %
en Chablis), dont la taille a peu changé depuis les années 1970.

Gérant : Guillaume Michel qui représente la 6ème génération de Michel vignerons à Chablis depuis 1850. La
famille était probablement dans la vigne depuis le début du XVIIIème siècle, mais dans le Tonnerrois voisin.

Chef
de culture : Antoine Angst (depuis 2014).

Appellations

Premiers crus :
Montmain (2 hectares),
Forêts (1,90 hectare), Butteaux
(2,50 hectares), Butteaux
vieilles vignes (75 ares), Séchets (80 ares), Vaillons (1,30 hectare), Vaulorent (35 ares),
Montée de Tonnerre (3,50 hectares).

Grands crus :
Vaudésir (1 hectare), Les
Clos (50 ares), Grenouilles (50 ares).

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