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publié le 05 décembre 2018

2018 : une récolte record !

 

1,8 million d’hectolitres de vins blancs, rouges, rosés, tranquilles et effervescents ! Selon les estimations* communiquées par l’Interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), la récolte 2018 de la Bourgogne battrait donc un record en valeur absolue (le précédent datait de 1999 avec 1 614 633 hl) dans la période post-phylloxera ; record qui peut s’expliquer par un exceptionnel alignement des planètes au plan météorologique (bonne floraison, pas d’accident climatique majeur à grande échelle, ensoleillement et températures excédentaires, pluviométrie déficitaire par rapport aux moyennes pendant plusieurs mois consécutifs de juin à septembre), dans toutes les régions de production, combiné avec une forme de “compensation” des vignes dans l’Yonne après deux années de gel. Bref, beaucoup ont fait le plein, mais avec la météo vraiment (juré…) exceptionnelle de l’année, la qualité sera au rendez-vous. Nous aurons l’occasion de revenir longuement plus tard sur ce point…2018 est donc une récolte record en valeur absolue, mais pas en valeur relative, c’est à dire si l’on regarde la donnée “hectolitres produits à l’hectare”. Les 1 800 000 hectolitres ont été produit sur un peu plus de 30 000 hectares, ce qui donne un rendement légèrement inférieur à 60 hl/ha. 2018 est battu par le “fameux” millésime 1982, où sur 19 000 hectares environ, les Bourguignons avaient produit 1 286 879 hectolitres, près de 68 hl/ha. “Il y avait des raisins sur les piquets”, se souviennent les vignerons et c’est confirmé par les chiffres. Mais d’autres millésimes ont fait mieux que 2018 ou s’en sont approchés : 1999 (64,7 hl/ha, 24 951 hectares), 2000 (61 hl/ha, 25 428 hectares), 1996 (59,1 hl/ha, 24 870 hectares)…Ces chiffres mettent également en évidence un vignoble qui, contrairement aux apparences, ne cesse de s’étendre. Ces 4 dernières dernières décennies ont en effet été marquées par des plantations importantes dans l’Yonne et tout particulièrement à Chablis, mais aussi dans le Mâconnais et un peu partout les zones encore non plantées l’ont été. Rajoutons à cela “l’effet Beaujolais”. Explications…
2018 met en évidence l’un des phénomènes marquant de cette dernière décennie : la montée en puissance du Crémant de Bourgogne qui devrait représenter 220 000 hl environ (dont 12% seront mis en réserve pour être commercialisés les années suivantes) soit l’équivalent de plus de 2 800 hectares de vignes… dont près de 1 000 dans le Beaujolais. Il faut en effet savoir que les surfaces de vignes plantées dans le Beaujolais, mais dédiées à la production d’appellations bourguignonnes (Crémant de Bourgogne, mais aussi Bourgogne blanc et Coteaux Bourguignons) comme l’autorise la réglementation, ont régulièrement augmenté depuis la fin des années 2000 pour atteindre aujourd’hui 1 500 hectares environ. La surface réelle du vignoble Bourguignon serait donc plus proche des 28 500 hectares que des 30 000 et celle du Beaujolais des 16 500 ha que des 15 000 annoncés en 2017.
Christophe Tupinier

* Ces estimations de récolte sont réalisées à partir des informations fournies par un panel de 450 entreprises représentatives du vignoble par leur taille, la diversité des AOC produites, etc.

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