Les prévisions météo à long terme sont parfois hasardeuses mais si elles ne se trompent pas, alors on peu penser que le Beaujolais se dirige vers un millésime de qualité. L’année sera-t-elle bonne, très bonne, ou grande ? Il est trop tôt pour le dire, dans la mesure ou comme toujours, c’est la dernière ligne droite qui va faire la différence. En cépage gamay, la maturité continue de progresser de façon linéaire, régulière, au rythme de 0,2 degré par jour. C’est un peu plus que la moyenne à cette époque de l’année, mais un peu moins que ce que l’on pourrait attendre avec ce soleil ardent qui réchauffe les coteaux depuis deux semaines ; c’est sans doute en partie lié à une récolte qui, sans atteindre les sommets, s’annonce (dans les zones non grêlées…) néanmoins comme la plus abondante des 5 dernières années, avec un prévisionnel de l’ordre de 800 000 hectolitres pour la région. On devrait atteindre le rendement autorisé, autour de 50 hectolitres à l’hectare, ce qui n’a rien d’excessif dans les vignes encore souvent plantées à haute densité (10 000 pieds) du Beaujolais. Le poids des baies est moyen à faible ; l’équilibre entre jus et pellicule est donc à ce jour satisfaisant et c’est un bon signe pour la future concentration des vins. En secteurs précoces, le degré moyen est aujourd’hui de 9.5, alors qu’il frôle les 8 degrés en zones tardives.
Qu’en est-il des secteurs grêlés sur les crus du nord Beaujolais : Chiroubles, Fleurie et Morgon en tête ? Les dégâts étant très variables d’une parcelle à l’autre, et parfois à quelques dizaines de mètres de distance seulement, il est difficile de dresser un tableau global de la situation. Disons simplement que dans les vignes pas trop touchées, là ou il reste une récolte “correcte” (20 à 40 hl/ha), la maturité semble bien progresser, voire même un peu plus rapidement qu’ailleurs.Les bans de vendanges seront fixés en fin de semaine, mais on parle déjà d’un début entre le 15 et le 19 septembre en zones précoces, le 19 et 22 en zones moyennes et le 22 à 25 en zones tardives. Ce sont là des dates plutôt tardives pour le Beaujolais ; ceci étant, l’état sanitaire des raisins est à ce jour tout simplement parfait, un ou deux jours de pluie ne seraient pas catastrophiques et “consigne” devrait donc être donnée aux vignerons de ne pas se presser… Il n’y pas le feu au lac !
Christophe Tupinier
Le réseau maturité dans le Beaujolais (article paru en septembre 2014 – Beaujolais Aujourd’hui n°13)Le réseau « maturation Beaujolais » fête ses vingt-trois en 2014. Animé
par Florence Hertaut, conseillère en viticulture et oenologie à la Chambre d’agriculture du Rhône, le réseau a été créé en 1992
par différents organismes qui ressentaient tous le besoin d’un outil fiable
pour fixer la date des vendanges. Les moyens mis en oeuvre témoignent de la
prise de conscience par les professionnels que la maturité est une chose
sérieuse et que son approche doit désormais être scientifique. Le réseau compte
à ce jour 200 parcelles en gamay, ainsi qu’une quarantaine en chardonnay
(réseau mis en place en 2004), représentatives du Beaujolais avec des
situations précoces, tardives et moyennes. À partir du stade de 25 % de véraison (quand les grappes
commencent de passer du vert au foncé), les prélèvements sont réalisés le lundi et le jeudi
par des vignerons bénévoles qui emmènent ensuite le fruit de leur cueillette
dans l’un des trente-quatre
centres d’analyses répartis dans tout le vignoble. Les raisins sont inspectés visuellement pour
vérifier notamment l’état sanitaire, pressés, analysés et les résultats
enregistrés sur le site beaujolais.com. Florence Hertaut prend alors le relais. Elle effectue une synthèse et rédige
un bulletin disponible en ligne pour tous les professionnels, vignerons,
coopératives et négociants. Un réseau complémentaire de quatorze parcelles suivies par la Sicarex complète
l’information. Au fur et à mesure de l’avancement de la maturation, les bulletins
préconisent des dates de vendanges de plus en plus précises par secteur et
donnent des indications sur les éléments qui seront à prendre en compte lors
des vinifications. Le réseau possède
d’autres implications. Il estime ainsi bien avant les déclarations officielles réalisées par les
professionnels, le volume
régional de récolte avec d’évidentes implications économiques.
25 octobre 2024
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