La maison de négoce Béjot vins et terroirs basée à Meursault (21) est dans la tourmente depuis une semaine et les perquisitions effectuées
par une quarantaine d’enquêteurs du service national de la douane judiciaire et de la DGCCRF
(direction générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes) dans ses locaux à
Meursault, Nuits-Saint-Georges et Savigny-lès-Beaune. D’après les révélations de notre confrère Le Bien Public, à l’issue de ces perquisitions, les enquêteurs seraient repartis avec des
cartons complets de documents et des données informatiques. L’enquête,
qui avait débuté il y a plusieurs mois sous l’égide d’un juge
d’instruction dijonnais à partir d’un «bon tuyau» obtenu par la douane, porterait sur une gigantesque fraude, concernant des dizaines de
milliers d’hectolitres de vins. Des tromperies qui concerneraient
notamment des coupages (un «coupage» est le mélange de vins de
différentes appellations), et des infractions fiscales.
La présomption d’innocence est une règle qui s’impose à tous, mais comme toujours de tels cas et quelles que puissent être les conclusions de l’enquête, le mal est déjà fait au moins au plan de la communication et de l’image pour une maison qui a marqué la Bourgogne par son dynamisme économique depuis une quinzaine d’années. Chartron et Trébuchet, Moingeon, Moillard, Corton André… Des marques réputées sont l’une après l’autre tombées dans son escarcelle et celui qui passe régulièrement devant le siège imposant de la maison à l’entrée de Meursault, en arrivant de Beaune, n’a pu que remarquer les travaux presque permanents d’agrandissement et d’embellissement dont l’ensemble fait l’objet.
Retrouvez ci-dessous l’article que nous avons consacré à la maison dans le numéro 122 de Bourgogne Aujourd’hui.
Economie/Marché
Vignoble
Béjot
vins & terroirs reprend le domaine du Chapitre (71) et poursuit son
développement
Vincent Sauvestre a le sourire ! Le
dirigeant depuis 1988 de la Maison, installée à Meursault, vient de reprendre
la gérance du domaine du Chapitre, situé à la Chapelle-de-Guinchay (71).
« L’exploitation s’étend sur 45 hectares, dont 20 ha déjà plantés. Il y a un
peu plus de 5 hectares en crus du Beaujolais (Morgon et Fleurie), près de 7 ha
en beaujolais et beaujolais-villages, 2,3 ha en bourgogne blanc et 6,2 ha en
mâcon-villages », explique Vincent Sauvestre. Les 25 hectares restant vont
être plantés en chardonnay, pour répondre à la demande en bourgogne blanc ou
pour servir de vin de base à l’élaboration de crémant. « L’objectif de la
Maison aujourd’hui est de maîtriser au maximum les approvisionnements »,
rappelle le pdg. « Il y a en Mâconnais et en Beaujolais une rentabilité
plus intéressante qu’en Côte d’Or pour parler franchement ».
Béjot Vins & Terroirs, ancré dans le
paysage viticole bourguignon depuis près de 25 ans exploite aujourd’hui plus de
260 hectares de vignes en Bourgogne en culture raisonnée, de Chablis au
Mâconnais, avec notamment le Château La Tour de l’Ange, domaine de 44 hectares
situé à Davayé. La Maison est par ailleurs partenaire exclusif des Hospices de
Beaujeu dans le Beaujolais voisin depuis le millésime 2014. La société
affichait en 2014 un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros, pour 9,5
millions de bouteilles commercialisées. Elle est le troisième opérateur en
Bourgogne, avec un effectif de 200 collaborateurs.
Et les projets pour les années à venir
ne manquent pas, à commencer par la construction d’une nouvelle cuverie à
Aloxe-Corton, où Vincent Sauvestre avait fait l’acquisition de la Maison Corton
André l’an passé, avant de céder le Château et les 7 hectares de vignes à la
famille Frey (Château la Lagune à Bordeaux et Jaboulet Ainé à Tain
l’Hermitage). « Nous allons entièrement réaménager les anciens locaux de
la Reine Pédauque, avec une cuverie, des caves et certainement la création d’un
caveau », précise Vincent Sauvestre. « Nous préférons avoir de
petites cuveries sur plusieurs sites pour mieux travailler ». Le caveau de
Beaune (Moillard, place des Halles) est en rénovation et une nouvelle activité
de vente de vins en ligne verra le jour prochainement… « Et si nous
pouvons encore reprendre du foncier, nous n’hésiterons pas », conclut le
pdg.
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