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publié le 11 octobre 2016

BIVB : un vote pour la cité des vins !

 

Cité des Vins : un vote pour trancherLa Cité des Vins de Bourgogne, ou plutôt les cités, puisque l’on parle d’une cité “centrale” à Beaune et de ses deux soeurs à Chablis et Mâcon, prend mois après mois l’aspect d’un serpent de mer. Entre les oppositions plus ou moins affichées entre la mairie de Beaune et le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), parfois entre les professionnels eux-mêmes, sans compter la “concurrence” avec la cité de la gastronomie (autre serpent de mer ?) de Dijon qui pourrait comporter un volet “vins” important, tout le monde a un peu de mal à s’y retrouver dans ce projet chiffré à 20 millions d’euros. Les présidents du BIVB manifestement aussi puisque il a été décidé que la prochaine assemblée générale de l’interprofession, le 19 décembre 2016, serait l’occasion d’un vote solennel des 90 membres de l’AG, issus de toutes les régions et de toutes les familles, pour dire si oui ou non ils souhaitent que l’interprofession soit associée au projet. Le même jour, Alain Suguenot, le maire de Beaune, viendra à l’AG essayer de motiver les troupes. On en saura un peu plus le 20 décembre au matin, même si beaucoup de questions pourraient encore rester en suspens. “Quand pensez-vous que la cité des vins verra le jour ?” demanda un de nos confrères à Louis-Fabrice Latour, président du BIVB, pour clore le sujet. La réponse très spontanée de ce dernier sous la forme d’un grand soupir accompagné des deux bras levés en l’air en dit plus long que tous les discours.Vendanges 2016 : optimisme de rigueur”Nous avons eu une chance extraordinaire. Fin juin, tout le monde avait le moral dans les chaussettes. Le vignoble avait grêlé, gelé, la pression de mildiou était maximale et avec le retard enregistré, des vendanges prévues en octobre, nous nous demandions si les raisins allaient mûrir. Bref une catastrophe était annoncée. Trois mois plus tard, après un été magnifique, nous en sommes à parler de bon voire de très bon millésime”, assure Claude Chevalier, vigneron à Ladoix-Serrigny (Côte de Beaune – 21), vice-président du BIVB. Côté production, tout le monde prévoyait 1 000 000 d’hectolitres, l’une des plus faibles récoltes depuis longtemps et finalement, les Bourguignons devraient produire entre 1 150 000 et 1 200 000 hectolitres en 2016. C’est peu, mais c’est donc un peu mieux que ce qui était annoncé, à l’exception toutefois des deux extrémités de la Bourgogne, l’Yonne et les crus du sud-Mâconnais où l’on annonce bien une demie-récolte. En effet si les rendements sont donc très faibles en zones touchées par la grêle et/ou le gel (0 à 15 hl/ha en moyenne), les vignes épargnées ont compensé (les raisins ont gonflé avec les pluies de septembre) par des récoltes “généreuses”, pour arriver à ce chiffre global finalement correct qui est en quelque sorte la synthèse du tout ou rien. Côté qualité, on se demande un peu ce que tout cela va donner, avec quand même un optimisme qui doit être de rigueur. Quand les deux mois qui précèdent les vendanges sont aussi ensoleillés qu’ils l’ont été en 2016, cela ne peut donner que de bonnes choses. “Belles couleurs, extraction facile de la matière, acidité plutôt faible, cela ressemble à 2009”, se lance Claude Chevalier. “Difficile à ce jour de savoir à quoi va ressembler 2016 en revanche on peut déjà dire que cela sera un millésime cher”, pronostique avec un grand sourire Louis-Fabrice Latour, président du BIVB et PDG de la maison Louis Latour (Beaune – 21). Un millésime cher, car rare…Commerce des vins : la corde tientIl ne faut donc manifestement pas s’attendre à des baisses de prix sur les 2016, tant dans les cours en vrac que probablement sur les prix en bouteilles, et ce après de nombreuses années consécutives de hausses. Louis-Fabrice Latour, le président du BIVB, sent bien qu’à force de tirer sur la corde elle pourrait finir par casser mais pour autant, la corde tient, alors qu’il se dit que les prix pratiqués par les Bourguignons auraient parfois doublé depuis 2009. Quelques nuages s’amoncellent bien dans le ciel : les perspectives du Brexit (le Royaume-Uni est un marché historique, vital, pour les vins de Bourgogne), les incertitudes aux USA liées à l’élection présidentielle, un tassement global des ventes à l’exportation, la baisse du marché français en CHR (café, hôtel, restaurants), etc. Pour autant, les “fondamentaux” de la Bourgogne restent solidement en place : très forte demande internationale (amplifiée par l’explosion des marchés asiatiques), renommée mondiale, toute petite production (moins de 1% de la production mondiale) et quelques beaux millésimes en magasin : 2015 en rouge, 2014 en blanc, 2016 qui se présente bien, mais avec une faible récolte qui va déséquilibrer encore un peu plus le rapport entre offre et demande. Les vins se vendent bien, les caves sont vides, alors pourquoi cela ne continuerait pas ainsi…
Christophe Tupinier

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