35 219 €, cela commencent à faire un peu cher pour une bouteille de vin et c’est pourtant la somme dépensée par un amateur, samedi dernier, à Hong Kong, pour acquérir un chambertin (aujourd’hui grand cru rouge de la Côte de Nuits) 1865, un millésime il est vrai mythique ; au total 2 000 vieilles bouteilles de vins de Bourgogne de la maison beaunoise Bouchard Père et Fils ont été vendues pour une somme globale de de 894 000 €. Aussi impressionnante puisse être cette vente organisée en partenariat avec la maison Christie’s, ces 2 000 bouteilles ne représentaient qu’une petite partie de la collection unique au monde que possède Bouchard Père et Fils et qui compte près de 150 000 bouteilles de millésimes anciens. Les flacons les plus précieux sont conservées dans les caves de la maison nichées dans les anciens bastions fortifiés de la ville aux mûrs si épais qu’ils assurent une quasi-parfaite stabilité thermique tout au long de l’année.
Selon Gilles de Larouzière, le nouveau Président de Maisons et Domaines Henriot, propriétaire de la Maison Bouchard Père & Fils, « cet évènement très rare, à l’image des vins qui ont été présentés, est une véritable célébration du savoir-faire de la maison et de son exceptionnel vignoble. Cette vente a réuni de grands collectionneurs du monde entier : des amateurs très éclairés, animés par la part de rêve que recèle chacun de ces flacons plus que par une recherche de spéculation. Leur excellente connaissance des vins de Bourgogne et leur enthousiasme rendent hommage aujourd’hui au perfectionnisme que Bouchard Père & Fils cultive depuis près de 300 ans* et confirme l’intérêt croissant de l’Asie pour les grands terroirs bourguignons. » L’ensemble Chine / Hong-Kong** est même aujourd’hui le 4ème marché export des vins de Bourgogne en valeur (près de 30 millions d’euros sur les 6 premiers mois de l’année 2016).
Les vins présentés provenaient directement des caves de Bouchard Père & Fils, ce qui évite évidemment tout risque de fraude où de contrefaçon et explique sans aucun doute le succès rencontré par la vente. Tous les lots provenaient de terroirs réputés de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits. Comme on pouvait s’y attendre, les cuvées du 19e siècle ont été les plus prisées. Si la bouteille de chambertin 1865 s’est donc adjugée pour la coquette somme de 35 219 €, ce qui soit dit en passant constitue un nouveau record pour un vin de Bourgogne, le montrachet (aujourd’hui grand cru blanc) 1865 a atteint 22 540 €, le volnay (premier cru rouge) Santenots 1865, les 21 131 €, le meursault (premier cru blanc) Les Charmes 1846 a frôlé les 16 000 € (15 496 €), et le Beaune (premier cru rouge) Grèves Vignes de l’Enfant Jésus 1865 s’est vendu 13 383 €.
* La maison a été fondée en 1731.** Les deux sont différenciés dans les statistiques des douanes françaises.
18 février 2025
07 février 2025
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