La vie est belle en ce moment à la rédaction de Bourgogne Aujourd’hui… Après une dégustation magnifique de vieux pouilly-fuissé, effectuée en fin d’année 2014 et dont les conclusions sont présentées dans le numéro 112 du magazine en cours de vente, nous avons débuté l’année 2015 avec quelques vieux corton-charlemagne dans notre verre.
Situé tout au nord de la Côte de Beaune, le grand cru corton-charlemagne couvre une cinquantaine d’hectares répartis en au moins autant de propriétaires. Jusque là rien de bien étonnant en Bourgogne où le morcellement des parcelles est partout la règle… Non, l’originalité de l’appellation vient du fait qu’elle est éclatée tout autour de la Colline des Cortons, sur trois villages (Pernand-Vergelesses, Aloxe-Corton et Ladoix-Serrigny) avec des expositions totalement opposées : Nord-Ouest sur Pernand, Est sur Ladoix et plein Sud au-dessus du village d’Aloxe-Corton. Le tout avec des pentes souvent sévères et près de 100 mètres d’altitude d’écart entre les parcelles les plus hautes et les plus basses. Pour essayer d’y voir un peu plus clair sur les différences de styles entre les différents corton-charlemagne, nous avons donc demandé à trois producteurs présents dans des secteurs “clefs” de nous présenter des vins : le Domaine Rapet exploite 3 hectares (3 parcelles) côté Pernand-Vergelesses, la maison Latour est située au coeur du corton-charlemagne, sur Aloxe-Corton, avec 10,5 hectares en propriété répartis en une quinzaine de parcelles et le domaine Faiveley, qui exploite 0,86 hectare à cheval entre Ladoix et Aloxe, tout en haut du coteau. Les conclusions de la dégustation seront présentées dans le prochain numéro de Bourgogne Aujourd’hui, à paraître fin février 2015, mais un mot quand même dès aujourd’hui pour féliciter Robert Rapet. Son petit fils Vincent Rapet, aujourd’hui à la tête du domaine (il a lui-même succédé à son père Roland), avait amené quelques vieux flacons et notamment un éblouissant 1955.
A l’époque le domaine Rapet ne comptait que 1,5 hectare de corton-charlemagne et Robert Rapet travaillait comme les copains avec peu de moyens techniques, mais beaucoup de bon sens paysan et d’huile de coude. En Bourgogne, le millésime 1955 est réputé de bonne qualité en vins blancs, mais sans plus. Et pourtant quel vin ! Robe dorée, aux nuances topaze. Arômes riches, purs, d’écorce d’orange, d’orange confite, de mandarine, de pâte de fruits. La bouche est d’une richesse folle, gourmande, enrobée, le tout avec une finale saline, nette, fine qui est la marque de fabrique d’un grand corton-charlemagne. Ce climat nous a toujours semblé injustement sous-estimé par rapport aux grands crus blancs du sud de la Côte de Beaune, dans le secteur du Montrachet, alors rendez-vous fin février dans Bourgogne Aujourd’hui pour en parler…
Christophe Tupinier
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