Accueil Actualités Hospices de Beaune : Ludivine a le sourire !

publié le 04 septembre 2015

Hospices de Beaune : Ludivine a le sourire !

 

Ludivine Griveau a ce que l’on peut appeler “la chance des débutants”. Attention, malgré son jeune âge (articles ci-joints), elle a déjà plus de 10 millésimes à son actif, mais voila, 2015 restera toujours comme un millésime à part, car c’est son premier aux commandes du domaines des Hospices de Beaune et pour cette “première” Ludivine a de toute évidence de l’or entre les mains. Le temps ensoleillé, chaud et sec qui règne sur la Bourgogne depuis des semaines pour ne pas dire des mois, livre aujourd’hui aux vignerons et vigneronnes des raisins parfaitement sains et mûrs… pour qui sait les récolter au bon moment.La première décision prise par Ludivine a en effet été d’attendre. Après un premier jour de vendange, le 27 août dernier, sur des chardonnay en AOC pouilly-fuissé, au sud de la Bourgogne, Ludivine a décider d’arrêter près d’une semaine. Son objectif était d’attendre des maturités plus complètes, tant en pinot noir qu’en chardonnay et les vendanges ont donc repris aux Hospices le 2 septembre par les premiers rouges et blancs de la Côte de Beaune. “Nous avons pu attendre parce que l’état sanitaire parfait le permettait. C’est une situation qui ne se représentera pas tous les ans”, prédit Ludivine Griveau. Seconde décision, après avoir attendu, Ludivine Griveau a décidé au contraire d’accélérer le mouvement. “Les maturités sont partout élevées en Côte de Beaune, entre 12,5 et 13,5 degrés naturels, alors nous essayons de récolter le plus vite possible pour éviter d’éventuelles surmaturités”.
En chardonnay, les Hospices ont donc vendangé en premier des meursaults aux jus dorés, riches, sirupeux, aromatiques, avec des saveurs de pêche, de miel d’acacia… “Les degrés sont élevés. Les équilibres sont bons et classiques d’une année où l’on rentre de beaux chardonnays mûrs. Dans tous les cas, il n’y aura aucune acidification aux Hospices cette année”, assure Ludivine. A Meursault, les vignes ne se sont pas complétement remises de la grêle de juin 2014 et les rendements sont faibles : 30-32 hectolitres à l’hectare.
En vins rouge, les raisins de pinot noir tout aussi mûrs, parfaitement sains et rares (20 à 30 hl/ha et également à cause de la grêle de ces dernières années), sentent bon les fruits rouges et noirs. “Les couleurs sortent bien alors nous n’allons pas faire des prémacérations très longues, 4 jours environ, pas plus. Le potentiel des raisins est superbe mais il faut garder de la finesse, de l’éclat, alors en vinification je vais sans doute y aller en douceur sur les pigeages, les remontages et les délestages. Ceci étant, au goût les tannins sont bons, presque gourmands, alors je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de risques d’avoir des vins durs”, pense Ludivine Griveau.
Quant à la pression inhérente à son premier millésime aux Hospices, Ludivine n’y songe pas plus que cela ou elle ne le montre pas… “Il n’y a pas de stress particulier. J’essaie de ne pas être trop dérangée. Je reste concentrée sur ce que j’ai à faire, en étant bien présente à l’arrivée des caisses de vendanges, en gérant la cuverie. J’ai d’abord été embauchée pour produire des grands vins, non ?”

Christophe Tupinier

D’autres articles qui pourraient vous intéresser

Les vins Albert Bichot prennent le large !

Engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche environnementale, la Maison beaunoise Albert Bichot cherche à réduire son empreinte carbone. Ayant récemment retravaillé les packagings de la gamme pour proposer des bouteilles plus écoresponsables, la maison se penche désormais sur la question du transport des vins.

14 mars 2024

Stop ou encore aux Hospices de Nuits ?

La 63ème édition de la Vente des Vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges aura lieu le dimanche 10 mars 2024 à 14h30. Elle se déroulera, comme chaque année, au Château du Clos de Vougeot et sera retransmise en direct sur le site www.interencheres.com. On se demande si la tendance à la baisse des cours enregistrée en novembre à Beaune va se confirmer...

05 mars 2024

William Fèvre entre de bonnes mains

Le Domaine William Fèvre vient d’être racheté par le Groupe Domaines Barons de Rothschild Lafite, propriétaire notamment du célébrissime premier grand cru classé en 1855 : Lafite Rothschild. Rencontre avec Saskia de Rothschild, 37 ans, gérante de la structure, la valeur n’attend pas le nombre des années, et Didier Séguier, l’homme qui a fait du Domaine William Fèvre ce qu’il est aujourd’hui, une référence incontournable à Chablis.

28 février 2024

Nos derniers magazines