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publié le 07 juin 2013

Le millésime 2012 sauvé des eaux

 

Avant toute chose, un bilan météorologique de 2012 s’impose. Tout a commencé en quelque sorte par un mois de février glacial, avec deux semaines consécutives de nuits à -10 degrés et de journées sans dégel. En mars, le temps va basculer d’un extrême à un autre, avec des températures printanières et un débourrement ultra précoce de la vigne dès le 20-25. Nouveau retournement de tendance début avril avec l’ouverture d’une très longue fenêtre météo pluvieuse marquée par des précipitations supérieures aux moyennes saisonnières pendant quatre mois consécutifs ; pendant cette période et jusqu’au tout début du mois d’août, plusieurs orages de grêle dévastateurs vont frapper certains vignobles du sud de la Côte de Beaune. Les vignerons pensaient être tirés d’affaire, mais il leur faudra pourtant affronter une dernière « plaie » climatique sous la forme de baies grillées par le soleil du mois d’août.Vous l’avez donc compris, chaque mois, la météo est venue prélever son quota de production : gel d’hiver, développement de l’oïdium et du mildiou avec les pluies, grêle, grillure… Le premier élément à retenir en 2012, c’est une production globalement faible avec de grandes disparités liées à l’âge des vignes et aux secteurs. Ces petits rendements ont incontestablement sauvé le millésime ; en à peine plus d’un mois et demi de beau temps stable (du 10 août au 20-25 septembre), cette petite récolte a eu le temps de mûrir et de « s’assainir », ce qui n’aurait pas été le cas avec dix hectolitres en plus dans les vignes. 2012 s’annonce comme un très beau millésime en vins rouges. Et les blancs ? Ils sont à notre avis globalement un ton en dessous des rouges, mais ce constat doit être nuancé. Nous sommes très optimistes pour Chablis, le Mâconnais, la Côte Chalonnaise, la Colline des Cortons, mais plus circonspects pour la Côte des Blancs. Il faudra bien évidemment  revoir les vins en bouteilles pour se faire une idée plus précise.Ce millésime de faible à très faible récolte a donc été sauvé des eaux par une belle fin d’été, pour autant, il s’annonce comme le millésime de tous les dangers au plan économique. Dans les transactions en « gros » entre vignerons-vendeurs et négociants-acheteurs, le déséquilibre entre l’offre et la demande a joué à plein, dans un contexte commercial euphorique pour les vins de Bourgogne, et les cours ont presque partout explosé : Dans quelle mesure, ces prix en « vrac » seront-ils répercutés au consommateur final ? La question mérite également d’être posée pour les vignerons qui commercialisent eux-mêmes leurs vins en bouteilles. 
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