“Le plus important (aux Jeux Olympiques) n’est pas de gagner, mais de participer”. Pas évident que Moray Tawse reprenne la fameuse citation de Coubertin à son compte. Cet homme d’affaire canadien a fait fortune dans la finance, à Toronto, mais sa passion c’est le vin, et tout particulièrement le vin de Bourgogne. Après avoir lancé en 2001 un domaine en Ontario, il s’est associé en 2010 à Pascal Marchand, le plus bourguignon des vinificateurs québecois pour lancer la maison Marchand-Tawse. Le domaine de Moray-Tawse est aujourd’hui numéro 1 au Canada et l’ambition de bien faire est tout aussi palpable en Bourgogne. Rencontre !
Vous êtes un financier qui contrôle avec une grande attention la rentabilité de ses placements. Acheter des vignes en Bourgogne est-il raisonnable et rentable ?Non, mais il s’agit d’un investissement sentimental et pas du tout financier. J’investis ici pour essayer d’apporter ma modeste contribution à l’histoire de ce que je considère comme la plus grande région viticole au monde et pour laquelle j’ai un profond respect. Acheter des vignes ici, c’est un peu comme acquérir une oeuvre d’art. Il y a des façons de gagner plus d’argent qu’en
achetant des vignes en Bourgogne. Beaucoup de gens viennent aujourd’hui en Bourgogne avec le même raisonnement et je crois que c’est une bonne chose pour la région. Vous êtes depuis plusieurs années la « winery of the year » au Canada. Quel est votre objectif en Bourgogne ?Dans tout ce que j’ai fait, j’ai toujours voulu être reconnu comme le meilleur. Tout le monde m’a dit que j’étais fou d’acheter des vignes en Ontario, puis de passer le vignoble en viticulture biodynamique et aujourd’hui le domaine est un succès qualitatif et économique. Alors pourquoi ne pas en faire de même en Bourgogne ?
Qu’aimez-vous autant dans les vins de Bourgogne ?La définition du terroir ! Chaque bouteille exprime un fruité différent et je ne retrouve pas les mêmes nuances dans les autres régions. J’aime passer un dîner à parler des différences entre les chambolle-musigny et vosne-romanée premiers crus.
Quels sont vos millésimes préférés des 20 dernières années ?Je vais peut-être vous étonner, mais je préfère les millésimes dit « moyens », comme 1991, 1994, 1997, 1998, 2000, 2001,
2008. Ils laissent mieux les terroirs s’exprimer que les grands millésimes comme 2005, 2009, 1999 où la richesse, la puissance du fruit l’emportent sur le reste. Dans ces grandes années, il faut souvent attendre trop longtemps pour que les vins soient bons à boire. Propos recueillis par Christophe Tupinier
L’intrégralité de cette rencontre sera publiée dans le prochain numéro de Bourgogne Aujourd’hui disponible sur ce site et chez les marchands de journaux début octobre.
16 mars 2023
15 mars 2023
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