Quelle mouche a bien pu piquer Olivier Lamy (domaine Hubert Lamy, à Saint-Aubin – 21) de commencer aussi tôt les vendanges 2017, alors même que le calme plat règne encore sur la côte ? Olivier fait pourtant partie de ces vignerons très sérieux, maintes fois mis en avant dans les pages de Bourgogne Aujourd’hui et s’il a ainsi le sourire en voyant défiler les belles grappes de chardonnay coupées dans l’après-midi de son saint-aubin premier cru Derrière chez Edouard, c’est qu’elles sont saines, mûres et même très mûres. “13,5 degrés avec 3,4 de ph, c’est légèrement en surmaturité. En chardonnay, 3,2 est un ph idéal et il aurait même fallu vendanger hier, voire avant hier”, ajoute Olivier Lamy, qui ce matin a récolté, à quelques kilomètres de là, son santenay premier cru blanc Gravières avec à peu près les mêmes degrés et ph. Précisons que dans les cas présents, il s’agissait de jeunes vignes, plantées en 2011 pour le santenay et 2015 pour le saint-aubin. Les jeunes vignes ont moins de feuilles, des racines moins profondes, elles produisent moins et elles font plus vite du sucre. Ceci explique cela… en partie seulement. Car la question qu’il faut maintenant se poser, c’est pourquoi toutes les jeunes vignes de chardonnay ne sont pas également en train d’être vendangées et nous pouvons vous certifier que nous n’avons vu personne dans les coteaux aujourd’hui en dehors d’un domaine à Meursault. Nous touchons là à un facteur essentiel qui va conditionner beaucoup de choses en 2017 : le rendement à la parcelle et dans ce domaine on trouve de tout cette année dans les vignes de Bourgogne.Dans ses deux jeunes vignes récoltées aujourd’hui, Olivier Lamy a planté des sélections de chardonnay peu productives, ce qui n’est pas le cas chez tout le monde. D’autre part, les modes culturaux ne sont pas les mêmes chez tous les vignerons et elle influent également beaucoup beaucoup sur le rendement final et ce même sur une jeune vigne censée produire peu : le type de taille bien sûr, mais aussi les engrais (ou pas), les labours (ou pas et combien), la hauteur de rognage, etc. Sans parler des incidents climatiques et notamment du gel qui ici et là (à Saint-Aubin notamment) a fait quelques dégâts au printemps, sans commune mesure toutefois avec 2016.Le domaine Hubert Lamy a donc déjà commencé la vendange de ses 18 hectares qui vont s’étaler sur 8 jours avec un début en douceur jusqu’à dimanche soir, mais 70 personnes sur le pont à partir de lundi : 50-55 coupeurs, 7 ou 8 porteurs et des trieurs. D’autres domaines qui travaillent dans le même esprit ne vont plus tarder à se lancer et pour les mêmes raisons. Mais dans les parcelles plus “chargées”, il faudra attendre encore un peu pour que la maturité soit, peut-être, au rendez-vous.
Christophe Tupinier
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