Des raisins gonflés par les pluies et
en peine pour mûrir. C’est le spectacle peu rassurant observé par de nombreux
vignerons au retour de leurs vacances. Un constat sans surprise au vu du temps maussade
qui a prévalu sur la région, comme sur une grande partie de l’Hexagone, pendant les deux
mois d’été. Finalement, peu de vendangeurs
devraient être sur les rangs avant le 10 septembre. Même dans les secteurs
les plus au sud du vignoble.
Pour autant rien n’est encore perdu et un
optimisme mesuré est aujourd’hui de mise. « Juin fait
la quantité, septembre la qualité », rappelle volontiers Géraud Aussendou,
responsable qualité de la
Maison Bouchard
Père & Fils (Beaune). « Cela se présente
pas mal pour le sucre. Notre chance est d’être dans la configuration d’un
millésime précoce. La vigne et les raisins profitent des longues journées que
nous connaissons encore à cette période. Nous devrions atteindre des degrés
dignes de ce nom », poursuit-il. et l’histoire nous enseigne qu’en Bourgogne, quand les raisins sont mûrs, une bonne partie du chemin a été faite… Les peaux des raisins
sont assez épaisses. La pourriture est pour l’heure limitée à quelques foyers, même si elle semble être un peu plus présente à Chablis. Le vignoble a été
marqué par des « sacs d’eau » parfois très violents au cours de l’été. L’oïdium a fait
quelques dégâts sur certains secteurs mais dans l’ensemble, l’état sanitaire du vignoble
est encore bon. L’incertitude porte
davantage sur les niveaux d’acidité constatés dans les raisins : ils sont
élevés. Une manifestation de l’absence de chaleur estivale.
En dehors bien sûr des secteurs une fois de plus grêlés dans la côte de Beaune (Volnay et Pommard en tête) la quantité est elle
aussi manifestement au rendez-vous et c’est un élément qui va jouer dans le rythme de la maturation. 5 raisins sur un pied de vigne murissent généralement plus vite que 8 ou 9. Logique… Les
estimations d’avant vendanges sont d’une fiabilité limitée, mais si ces premières constatations se
confirment, la Bourgogne
pourrait connaître une
récolte « normale » en 2014 en quantité après 4 années il est vrai très déficitaires. Les professionnels se montrent toutefois prudents. Un vent du nord
pendant quelques jours peut faire perdre jusqu’à 20 % du volume par déshydratation
des raisins. La Bourgogne
peut donc encore croire à un beau et généreux millésime 2014 et ce d’autant plus que le retour à des conditions météo anticycloniques, c’est à dire sèches et ensoleillées s’annonce pour début septembre.Laurent Gotti
29 juin 2022
24 juin 2022
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