Dans notre société actuelle, tout est communication, marketing, image et le monde du vin n’y échappe pas, y compris dans ses appellations les plus prestigieuses. Il y a quelques décennies de cela, le Beaujolais avait axé sa communication sur la notion de vin de fête, de “vin des copains”, de ces vins de charcuterie symbolisés par le Beaujolais nouveau triomphant dans le monde entier… oubliant d’expliquer qu’existaient également dans la région des vins de garde, plus “ambitieux”. Cette stratégie a fait les beaux jours du Beaujolais, avant de lui causer beaucoup de problèmes sur lesquels il est inutile de revenir.La page s’est tournée, sous l’impulsion d’une nouvelle génération de jeunes vignerons et négociants dynamiques et de quelques millésimes qui ont marqué les esprits dans les 10 dernières années. Beaucoup estiment que 2009 aura été un tournant dans l’esprit des consommateurs, des distributeurs en montrant ce que le Beaujolais était capable de faire : 2011, 2015, 2017 ont enfoncé le clou ! Même si quelques a priori très datés persistent encore, il nous semble quand même que beaucoup ont aujourd’hui compris que le Beaujolais offrait une grande diversité de styles et de “niveaux” de vins qui peuvent finalement répondre à toutes les occasions de consommations. Sous l’impulsion de son nouveau président Dominique Piron, du vive-président David Ratignier et avec l’appui du cabinet de conseil en stratégie et marketing collectif Terroir Manager, l’interprofession du Beaujolais (Inter Beaujolais) a donc entrepris il y a un an environ une vaste opération de repositionnement de l’image du vignoble ; une opération tenant compte : *des valeurs de la région, en premier lieu le partage (partage autour d’une table, des plats, des vins, de la conversation, de souvenirs, d’émotions), *de l’évolution sur le terrain, concrète, de la production qui a donc été “organisée” en trois niveaux (les “vins de fêtes” comme les vins nouveaux, les “vins de caractère” qui représentent les deux tiers environ des vins du Beaujolais et les “vins d’exception”), *d’une mondialisation évidente de la gastronomie, avec le concept de plus de plus en vogue dans les restaurants des pays occidentaux des “grandes tablées”. Un nom a été donné à cette stratégie de repositionnement : la Beaujonomie, contraction des mots Beaujolais et bistronomie. Différentes actions sur lesquelles nous reviendront sont prévues pour mettre en place la stratégie. Citons notamment un travail de fond (modernisation de l’image, création d’objets promotionnels…) sur le réseau des “Bistrots Beaujolais” qui regroupe, dans le vignoble (il y en a 75 dans le Beaujolais) et bien au-delà, des restaurants de tous les niveaux qui ont en commun un rapport très étroit aux vins du Beaujolais (qualité de la sélection, diversité et nombre des références…). L’idée est bien sûr de valoriser ce réseau précieux, au contact direct des consommateurs, pour mettre en place la stratégie.Une stratégie qui se retrouvera également de façon très concrète avec le lancement en juin 2019 (les 8 et 9) de “Bienvenue en Beaujonomie”, manifestation qui va remplacer la fête des vins du Beaujolais et qui “enclenche une nouvelle dynamique touristico-viticole, celle du food, wine et envent tourism”, explique Terroir Manager. Pendant Bienvenue en Beaujonomie, des repas seront organisés dans les domaines, les châteaux, les maisons de négoce volontaires selon le principe de ces grandes tablées d’une vingtaine de personnes qui favorisent les échanges, cette notion de “partage” qui se trouve au coeur de la stratégie globale. Un chef viendra cuisiner des plats traditionnels “revisités”, généreux, servis dans une ambiance “chic et décontractée” en cocottes pour 4 ou 5 personnes. “Non aux plateaux de charcuterie ! Il faut sortir des codes gastronomique anciens, trop traditionnels liés au Beaujolais”, explique Jérémy Arnaud, directeur de Terroir Manager, qui a tout prévu en donnant aux futurs producteurs-organisateurs des recommandations sur les formes de tables, le type de nappe, les verres, le service plutôt en magnums qu’en bouteilles, la vaisselle, etc. Les producteurs vont rapidement pouvoir s’inscrire et nous vous communiqueront régulièrement des informations sur les entreprises qui pourront vous accueillir à cette première édition de “Bienvenue en Beaujonomie”. Retenez les dates dès aujourd’hui : les 8 et 9 juin 2019 ! Il devrait en coûter autour de 50 € TTC par personne tout compris. Christophe Tupinier
15 septembre 2023
11 septembre 2023
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