Accueil Actualités Quel avenir pour les vignes en haute densité de plantation ?

publié le 25 février 2022

Quel avenir pour les vignes en haute densité de plantation ?

 

 

Celles et ceux qui connaissent un peu Olivier Lamy savent bien que c’est un garçon curieux, passionné et qui agit souvent à contre-courant de la pensée unique et nous n’avons pas mis bien longtemps à répondre positivement à son invitation envoyée il y a quelques semaines : “En Bourgogne, d’après les écrits du Moyen-Age jusqu’à l’apparition du phylloxéra ( XIXème siècle ), la vigne était cultivée à haute densité soit environ 20 000 à  30 000 pieds par hectare. Cette haute densité était le fruit des observations et des expériences de nos ancêtres qui avaient constaté une concurrence bénéfique pour le système racinaire, la qualité des raisins et du vin. En 2001, nous avons planté quelques rangs de vigne à densité de plantation plus élevée. Cette cuvée est issue d’un petit vignoble plantée à haute densité dans le climat Derrière Chez Edouard à Saint Aubin. Le lundi 21 février à 14 h 30 , je vous invite à déguster 13 millésimes de Saint Aubin 1er Cru Derrière chez Edouard (2006 à 2018) en comparant les cuvées classiques (10 000 pieds/hectare) aux hautes densités” .

 

Concurrence entre les ceps

 

L’idée d’Olivier Lamy était de vérifier si la “concurrence” entre des ceps plus proches les uns des autres (35 cm environ contre 1 mètre en plantation classique) allait bien réduire la taille des grappes, engendrant par la même des raisins plus concentrés, plus riches, avec plus de potentiel. Dire que la théorie s’est vérifiée est un doux euphémisme… Nous consacrerons dans le prochain numéro de Bourgogne Aujourd’hui (sortie début avril) un article complet à cette dégustation et à toutes les implications techniques, économiques, liées à ce changement radical de mode de conduite de la vigne ; mais, en quelques mots, il est apparu évident pour toutes les personnes présentes à la dégustation que l’impact sur les vins est tel, qu’il était difficile de se dire que nous étions bien en train de déguster le même vin, produit par le même vigneron, sur la même appellation…

 

 

 

 

 

D’autres articles qui pourraient vous intéresser

Les vins Albert Bichot prennent le large !

Engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche environnementale, la Maison beaunoise Albert Bichot cherche à réduire son empreinte carbone. Ayant récemment retravaillé les packagings de la gamme pour proposer des bouteilles plus écoresponsables, la maison se penche désormais sur la question du transport des vins.

14 mars 2024

Stop ou encore aux Hospices de Nuits ?

La 63ème édition de la Vente des Vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges aura lieu le dimanche 10 mars 2024 à 14h30. Elle se déroulera, comme chaque année, au Château du Clos de Vougeot et sera retransmise en direct sur le site www.interencheres.com. On se demande si la tendance à la baisse des cours enregistrée en novembre à Beaune va se confirmer...

05 mars 2024

William Fèvre entre de bonnes mains

Le Domaine William Fèvre vient d’être racheté par le Groupe Domaines Barons de Rothschild Lafite, propriétaire notamment du célébrissime premier grand cru classé en 1855 : Lafite Rothschild. Rencontre avec Saskia de Rothschild, 37 ans, gérante de la structure, la valeur n’attend pas le nombre des années, et Didier Séguier, l’homme qui a fait du Domaine William Fèvre ce qu’il est aujourd’hui, une référence incontournable à Chablis.

28 février 2024

Nos derniers magazines