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publié le 18 octobre 2018

Le Beaujolais à l’Unesco !

 

Selon l’UNESCO,
les « Géoparcs mondiaux UNESCO sont des espaces géographiques unifiés où
les sites et paysages de portée géologique internationale sont gérés selon un
concept global de protection, d’éducation et de développement durable. »
Grâce à l’obtention de ce label, le Beaujolais devient le 7ème Géoparc français et rejoint ainsi un réseau mondial
composé de 140 Géoparcs mondiaux UNESCO répartis dans trente-huit pays. Il devient également un
territoire d’innovation et d’exception régi par trois grands piliers.Préservation : Une meilleure connaissance
scientifique des sites d’intérêts permet d’orienter et d’adapter (si
nécessaire) des mesures de gestion et de protection pour la préservation des
richesses géologiques et naturelles du territoire.

Éducation : Dans un territoire Géoparc, la géologie est une porte
d’entrée pour la sensibilisation des publics à l’environnement et au
territoire, c’est aussi une thématique forte sur laquelle se basent une pédagogie et des
outils adaptés.

Tourisme
durable : le géotourisme participe au développement local
à travers un tourisme durable orienté sur la thématique de la géologie, par la
création et l’aménagement de sites d’intérêts sur le territoire (sentiers,
points de vue, musées, sites ponctuels…).
127 communes classées
Si le Beaujolais
fait immédiatement penser au vignoble, le territoire concerné par la
labellisation englobe un espace plus vaste. Le périmètre du Geoparc Beaujolais
représente 127 communes (et 2 communes extérieures) pour environ 226 000
habitants. Le territoire s’étend sur 1 500 km2 et correspond à tout le nord du département du Rhône. Le territoire
possède une variété de paysages qu’il est possible de classer en quatre grands ensembles.

La côte viticole
tout d’abord s’élève doucement depuis le val de Saône jusqu’aux crêtes, en
limite avec les monts du Beaujolais. La viticulture occupe l’ensemble de cet
espace, de 200 mètres
à 650 mètres
d’altitude, se faisant plus denses au sein des aires d’appellations. Ces vastes
étendues de vignes forment un paysage très ouvert où les villages, les hameaux,
châteaux ou domaines sont historiquement dispersés. De nombreux petits vallons
se distinguent par des cordons arborés soulignant les cours d’eau. Seules
quelques larges vallées présentent un paysage plus fermé, de prairie ou de
bocage.(…)

Quelques sites emblématiques

Le Mont
Brouilly

La colline de
Brouilly surgit comme un phare au milieu du vignoble. Au coeur des crus, où le granite
domine souvent, la colline de 484 mètres se distingue par sa composition
géologique différente et son modelé topographique qui interpelle. Elle est
essentiellement constituée de pierres bleues, des roches très anciennes issues
de coulées volcaniques déposées au fond d’un océan en voie de disparition, il y
a environ 380 millions d’années.
Par la suite, au gré des mouvements des plaques tectoniques, ces roches ont été
transformées par élévation de températures et de pressions (métamorphisme) au
sein d’une chaîne de montagnes en formation. Cette roche aux aspects bleutés
possède une densité et une résistance à l’érosion plus élevée que les roches
environnantes, ce qui explique la morphologie particulière de la colline dans
le paysage viticole. D’autres éminences similaires peuvent être observées,
telles que la Côte
de Py (Morgon) par
exemple, qui possède les mêmes caractéristiques géologiques que le Mont
Brouilly.

La Tour
Bourdon

La pyramide de
blocs de grès quartzite de la
Tour Bourdon coiffe la petite colline de ce lieu-dit de
Régnié-Durette qui domine la vallée de l’Ardières. Érigée en 2013, cette sorte de « Cairn »
(ou Kern) est devenue l’emblème du lieu ; ces gros blocs ont depuis
toujours été extraits des sols viticoles environnants lors des plantations.
Depuis plus de 200 ans, des géologues et d’autres scientifiques débattent sur
l’origine de ces blocs et leur présence dans les vignes, à cet endroit. On sait
que la nature des blocs (grès quartzite) présents à la Tour Bourdon est la
même que les restes de couverture sédimentaire triasique retrouvés dans les hauteurs de
Beaujeu (Fût d’Avenas). Entre les deux : il y a près de 600 mètres d’altitude de
différence. Les chercheurs se demandent par quel processus les blocs de la Tour Bourdon ont
glissé à cet endroit il y a quelques millions d’années.

Il vous reste les deux-tiers du dossier sur le “Geopark Beaujolais” à lire dans numéro 21 de Beaujolais Aujourd’hui, joint à Bourgogne Aujourd’hui (n°143). Vous pouvez les acheter au numéro et ou vous abonner.

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