2015, 2016, 2017 et
bientôt dans les verres, 2018… Nous en avons déjà souvent parlé dans ces pages
mais la Bourgogne n’avait pas connu depuis très, très longtemps une telle série
de très bons à grands millésimes. Dans une région septentrionale où la maturité
des raisins a pendant longtemps été la grande préoccupation des producteurs, ce
(gros) coup de pouce météorologique est bien accueilli partout et tout
particulièrement dans les AOC bourgognes. Dans ces « régionales » qui
constituent plus de 50 % de la production bourguignonne en volume, il est
quand même utile de le rappeler, les terroirs ne sont tout simplement pas les
plus faciles et cueillir des raisins mûrs, condition sine qua non pour produire des bons vins, était
encore moins facile qu’ailleurs ; alors un grand merci au réchauffement
climatique. Cette dégustation des bourgognes rouges et blancs 2017 (hors vins
de l’Yonne qui seront dégustés plus tard) nous apporte quelques enseignements
sur les évolutions en cours dans ces appellations.
La Côte Chalonnaise
trône désormais au sommet de la production des bourgognes rouges. « C’est le coeur de
la production de l’appellation bourgogne rouge », affirme même Frédéric
Barnier, le directeur technique de la maison beaunoise Louis Jadot qui a
construit en 2008 une cuverie à Givry dédiée aux bourgognes rouges et blancs ;
elle produit tous les ans autour de 1 million de bouteilles de bourgognes rouges issues à
50-60 % d’approvisionnements pour l’essentiel en raisins de Côte
Chalonnaise. Et pour cause, la région compte des centaines d’hectares de vignes
quasiment toutes plantées sur des vrais coteaux bien pentus dans des communes
peu connues, mais à la tradition viticole ancienne : Barizey, Saint-Désert,
Moroges, Saint-Denis-de-Vaux,
Saint-Mard-de-Vaux, Saint-Jean-de-Vaux, Saint-Martin-sous-Montaigu, Mellecey, Jambles… Roland
Masse, l’ancien régisseur (de 2000 à 2014) du Domaine des Hospices de Beaune est originaire de la
vallée des Vaux, nichée entre les crus Mercurey et Givry et il peut mesurer les
progrès accomplis en une quarantaine d’années. « Tout a changé ! Les
pieds productifs, les hybrides, qui avaient été plantés pour produire des
volumes importants destinés aux mineurs du bassin minier de Montceau-les-Mines ont été
arrachés et remplacés par des plants fins de pinot noir et chardonnay dans
les années 1960 et 1970 ;
les vignerons ont abaissé les rendements, soignés les vinifications, les
élevages et les vins sont aujourd’hui excellents, grâce à tout ce travail de
fond et au réchauffement climatique ». Mais pour que l’AOC décolle
vraiment, il va
maintenant falloir que les premiers intéressés, les vignerons, y croient
eux-mêmes et revendiquent un peu plus bourgogne Côte Chalonnaise sur leurs
étiquettes et pas seulement bourgogne. (…)
Il vous reste la suite de l’article à lire dans le n°148 de Bourgogne Aujourd’hui, ainsi que l’ensemble du guide d’achat des bourgognes 2017 qui compte plus de 200 vins à partir de 6 euros la bouteille. Ce numéro comporte un autre guide d’achat, sur les vins de Nuits-Saint-Georges et de Vosne-Romanée, en Côte de Nuits, millésimes 2016 et 2017.Bourgogne Aujourd’hui n°148 est disponible au numéro et/ou par abonnement. Rappelons que toute souscription à une formule d’abonnement “web” ou “premium” donne accès immédiatement sur internet au numéro en cours (le 148 donc) en format pdf. Pour bronzer intelligemment sur la plage…
Repères
Surfaces en production (sources :
Syndicat des Bourgognes et Syndicat des Hautes-Côtes)
Bourgogne blanc : 989 hectares (ha).
Bourgogne rouge et rosé : 1 655 ha.
Bourgogne Côte Chalonnaise blanc : 166 ha.
Bourgogne Côte Chalonnaise rouge et rosé : 368 ha.
Bourgogne Côte-d’Or blanc : 109 ha.
Bourgogne Côte-d’Or rouge : 232 ha.
Bourgogne Hautes-Côtes
de Beaune rouge : 667 ha.
Bourgogne Hautes-Côtes
de Beaune blanc : 165 ha.
Bourgogne Hautes-Côtes de Nuits rouge et rosé : 603 ha.
Bourgogne Hautes-Côtes
de Nuits blanc : 145 ha.
Coteaux Bourguignons
blanc : 31 ha.
Coteaux Bourguignons
rouge et rosé : 239 ha.
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