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publié le 27 mars 2020

“1 jour, 1 vin”, un Marsannay 2013, futur premier cru…

 

Notre rubrique “1 jour, 1 vin” se poursuit, avec, vous l’aurez sans doute remarqué, la deuxième contribution de Frédéric Villain en quelques jours seulement. Le confinement n’est pas sans danger…
Le prochain numéro de Bourgogne Aujourd’hui sera mis en ligne dans une semaine, le vendredi 3 avril sur un site entièrement sécurisé (https).

Depuis 1992, Bernard Bouvier est à la tête d’un domaine de 17 hectares en Côte de Nuits, qui s’étend sur Marsannay (9 ha), Gevrey-Chambertin (4 ha) et Fixin, en villages, premiers et grands crus. Méticuleux à la vigne (il fut un temps certifié en bio et continue de travailler dans le même esprit), Bernard Bouvier a su se donner les moyens pour améliorer son travail de vinification. En 2016, la surface de sa cuverie est passée de 1 200 à 2 000 m2 pour une vinification 100% en cuves inox thermorégulées : “Nous étions un peu à l’étroit. Le but de cette extension n’était pas de grossir, mais de se donner de la place pour améliorer de manière conséquente les conditions de travail, tout en respectant l’objectif initial du respect des raisins” nous confiait-il alors.Actuellement Président du Syndicat d’Appellation Marsannay, Bernard Bouvier a à coeur de mettre en avant cette appellation qui mérite toute l’attention des amateurs de beaux vins rouges de Bourgogne. Sa gamme de Marsannay propose de nombreux « parcellaires » comme « CHAMP SALOMON », « EN OUZELOY », « LONGEROIES », « LA MORISOTTE» , « CLOS DU ROY ». Ce dernier climat s’étend au sud de la commune de Marsannay-la-Côte (l’appellation s’appelle Marsannay et non Marsannay-la-Côte, nuance…), jusqu’à la ville de Chenôve, dans la banlieue nord de Dijon ; le coteau oscille de 270 à 310 mètres d’altitude avec une pente faible en bas de côteau (2%) et plus forte en haut (13%). Le climat exposé est/sud-est possède un sous-sol essentiellement composé de graviers calcaires (« grèzes litées ») qui possèdent des capacités drainantes et constituent un excellent substrat pour la culture de la vigne. Nul doute que ce Clos du Roy (autrefois Clos des Ducs…) fera un beau premier cru dans quelques années quand l’INAO aura finit de boucler le dossier…
La robe est sombre, mais brillante. Le nez à l’image de la couleur exhale des arômes de fruits noirs (mûres, myrtilles…) et une pointe végétale noble. L’entrée de bouche est encore un peu austère (sans doute due à ce millésime tardif, “froid”, qu’est 2013 et que l’on peut qualifier de “difficile” au regards de ceux des 3 dernières années), mais l’équilibre arrive vite. Les tanins savent se fondre en milieu de bouche. Nous sommes plus sur le registre d’un vin droit et équilibré qu’opulent, mais on sent une belle matière structurelle qui charpente le tout. La finale est agréable sur un joli fruité de mûres qui fait écho au nez. On sent que ce vin en a sous le pied ; il faut encore le laisser quelques temps en cave et au final suivre les sages conseils du docteur Lavalle (“Histoire et Statistiques de la Vigne et des Grands Vins de la Côte-d’Or”, ouvrage de référence pour tout amateur de vins de Bourgogne, publié en 1855) sur les vins de Chenove : « Ils se conservent très bien, et souvent acquièrent avec l’âge des qualités les plus recherchées. »

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