Accueil Actualités LE MILLÉSIME 2012 RÉGION PAR RÉGION (3)

publié le 27 juin 2013

LE MILLÉSIME 2012 RÉGION PAR RÉGION (3)

 

En 2012, la Côte de Beaune n’a
pas été épargnée par la grêle. Elle a frappé à plusieurs reprises. « L’épicentre »
du phénomène se situant sur Volnay, Monthelie, mais avec des dégâts plus ou
moins importants partout jusqu’à Santenay. Les dégâts sont très variables dans
cette large zone. Les experts des assurances ont estimé parfois à plus de 90%
la perte de récolte, la grêle venant s’ajouter à une mauvaise floraison, au
mildiou et à l’oïdium, etc. Dans d’autres zones, la récolte a été presque
« normale ».

La vigne ne ressort pas indemne
d’orages aussi violents. Elle marque un coup d’arrêt, la maturité se bloque, et
il faut un peu de temps pour que la plante « groggy » se remette en
marche. Il faut aussi du beau temps pour éviter que la pourriture ne s’installe
sur des baies lacérées par les impacts. Sur ce dernier point, les vignerons ont
au moins eu la chance de bénéficier d’une longue plage météo favorable, du 10
août environ au 25 septembre. Les grains abimés ont séché, sont parfois tombés au
sol (sinon les tables vibrantes ont été très utiles pour éliminer ces grains
secs) ; les baies restantes ont eu le temps de mûrir correctement et la
dégustation de volnays riches, charnus (63,5% de réussite), bien équilibrés a
apporté la confirmation que si les vins étaient rares en 2012, ils s’avéraient
néanmoins très bons. En rouges, secteurs grêlés ou non, le millésime est donc
d’un très bon niveau en Côte de Beaune.

Les vins blancs laissent plus
perplexes. Il nous semble assez nettement que 2012 est davantage un millésime
de rouge que de blanc, au moins pour le sud de la Côte de Beaune. On peut
d’ailleurs constater l’effet de cette grêle de début août en comparant
Meursault (moins touché) et les appellations plus au sud : Puligny,
Chassagne et Saint-Aubin. Lors de nos dégustations, pourtant effectuées en
l’espace de 24 heures, les meursaults ont semblé plus expressifs, plus charnus,
plus gras, alors que les puligny et chassagne affichaient la mine des mauvais
jours. Il faudra attendre pour savoir un peu plus sur leur véritable potentiel…

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