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publié le 26 mai 2020

Une floraison “explosive” !

 

“En début de semaine dernière (le 18 mai), je ne trouvais qu’ici et là quelques fleurs dans les vignes ; vendredi (22 mai) les trois-quarts de nos 20 parcelles de référence floraison avaient dépassé le stade mi-floraison, à partir duquel on compte 90 à 100 jours jusqu’aux vendanges. On peut parler d’une floraison précoce et explosive, sous l’effet de conditions météo très favorables”, assure Christine Monamy, technicienne à l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB). Faites les comptes vous mêmes… 22 mai + 95 jours (90 à 100…) = une date moyenne de vendange vers le 27 août en vins tranquilles en sachant que dans les secteurs précoces, la récolte pourrait début bien avant, comme d’ailleurs pour le crémant de Bourgogne. Et le constat fait hier dans le Beaujolais par Florence Herthaud, technicienne à la chambre d’Agriculture du Rhône est le même. “Dans les secteurs précoces la floraison se termine et ailleurs elle est déjà bien avancée. Depuis la création en 1993 du réseau de référence (30 parcelles) floraison du Beaujolais, la date moyenne de fin de la fleur est le 11 juin. A noter que les deux années les plus précoces à ce jour sont 2007 et 2011 avec une fin de fleur au 26 mai. 2020 aura quelques jours de retard sur ces deux années, mais cela reste une année très précoce”. Il est donc probable que dans les deux régions les premiers coups de sécateurs seront une fois de plus donnés à la fin du mois d’août, même si deux facteurs peuvent encore changer la donne : une été médiocre, frais, humide, qui ralentirait la maturation et/ou une récolte abondante qui aurait le même effet ; le cumul des deux pouvant être catastrophique. Si pour le premier point, on peut simplement constater que le dernier été véritablement médiocre remonte à loin (2011 en Bourgogne, 2008 dans le Beaujolais), ce qui ne présage évidemment de rien pour 2020, pour le second point, on commence d’y voir un peu plus clair. “Il est évident qu’il y a une belle sortie de raisins et même si les nuits sont un peu fraîches depuis samedi dernier, le temps est sec ; coulure et millerandage devraient être très limités. Il y aura globalement une récolte abondante”, reconnaissait ce matin un vigneron de Gevrey-Chambertin joint au téléphone. “Quand je vois le nombre et la taille des grappes dans certaines vignes, je me demande s’il n’y aura pas autant de récolte qu’en 2018, voire plus”, complète un vigneron de Côte de Beaune. Il est encore un peu tôt pour estimer le volume global de la prochaine récolte. La phase de la nouaison va s’enchaîner derrière la floraison et les fleurs vont alors se transformer en fruits. On y verra beaucoup plus clair dans quelques semaines, mais une récolte abondante est toujours considérée comme potentiellement “à risques”… La Bourgogne et le Beaujolais avaient eu la chance en 2018 (article ci-joint) de bénéficier jusqu’à la dernière minute de conditions météo fantastiquement favorables pour faire mûrir des récoltes parfois très excessives, mais les miracles se reproduisent rarement deux fois quasiment de suite…
Christophe Tupinier

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