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publié le 28 avril 2015

Caroline Frey, l’éloge de la patience !

 

Caroline Frey, une jeune rémoise, conduit avec brio les propriétés de sa famille à Bordeaux (Château La Lagune, 3ème cru classé du haut-Médoc) et dans le Rhône (Maison Paul Jaboulet Aîné et son fameux hermitage La Chapelle). Le château Corton-André, à Aloxe-Corton, vient de tomber dans l’escarcelle de la famille avec 7 hectares de vignes. Caroline Frey nous a reçu fin avril pour nous donner ses premières impressions de propriétaire en Bourgogne et parler des ses projets pour Corton-André. L’intégralité de l’interview est à lire dans le prochain numéro de Bourgogne Aujourd’hui (sortie début mai 2015). En voici quelques extraits…

Quelle a été
votre première impression en arrivant ainsi en Bourgogne en tant que
propriétaire ?Bien, il faut reconnaître que ce n’est pas simple ! Il y a
quand même quelque chose d’un
peu hermétique dans le vignoble, chez les gens aussi, même si j’ai déjà fait de belles rencontres. Ceci
étant, nous n’avons
vraiment pris la main sur les vignes que début janvier alors cela mettra du
temps comme cela en a mis à Bordeaux et dans le Rhône.

Comment s’y prend-on pour travailler dans
des régions aussi différentes par les cépages, les climats, les terroirs, les
pratiques ? Vous avez une recette duplicable partout ?
Surtout pas, vraiment !
Une chose est incontournable, cela s’est passé comme cela à La Lagune, chez Jaboulet et je
pense qu’il en ira de même en Bourgogne : il faut du temps pour se
familiariser, pour comprendre la vigne, les vins, la culture, les gens. Du
temps, c’est une dizaine d’années au moins. Nous arrivons aussi avec beaucoup
de modestie, sans idées préconçues. Notre objectif est d’amener les vins à la
meilleure expression de chaque terroir, mais il va d’abord falloir que nous
comprenions ces terroirs ! J’ai vraiment envie de prendre mon temps et que
l’on nous laisse le temps de faire sans porter de jugement trop rapide, comme
cela a pu être le cas chez Jaboulet.

Existe-il un
style Caroline Frey dans les vins ?

Non, je ne
veux surtout pas qu’il y ait un « style Caroline Frey » comme vous
dites. On imprime forcément sa patte, comme d’autres le font. Il y a dans
chacun de nos vignobles
un fil conducteur : beaucoup de travail dans les vignes en modifiant les
choses progressivement quand il faut changer des pratiques, aller vers une
viticulture biologique, biodynamique, en trouvant les recettes adaptées à chaque lieu et encore une
fois en douceur.

« Les
arbres ne montent jamais au ciel », dit-on. Les grands bordeaux avaient presque atteint
le ciel avec les 2009 et 2010 et ils sont redescendus sur terre. La Bourgogne prend le relais. Les prix de ses grands
vins ont beaucoup augmenté, explosé parfois. Pensez-vous que l’évolution sera
la même ?

À Bordeaux, c’est vrai que le marché est redevenu plus
normal. Il y a à un extrême,
le statut des premiers crus classés -Latour, Lafitte, Margaux, Mouton…-, à
l’autre, les bordeaux génériques pour lesquels c’est compliqué et au milieu en
quelque sorte, il y a des châteaux comme La Lagune
où les cours sont
stables. En Bourgogne, on sent un engouement incroyable pour les grands vins et
je pense qu’il y a encore quelques marches à gravir, des choses à faire, de
nouveaux défis et des places à prendre. Ce n’est pas la fin de l’histoire, loin
de là à mon avis.

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