Accueil Actualités Au fait, on fait quoi pour les bourgognes ?

publié le 24 juillet 2020

Au fait, on fait quoi pour les bourgognes ?

 

L’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) joue-t-il la (dangereuse) politique de l’autruche ? A moins
qu’il ne subsiste quelques séquelles des mois printaniers de confinement, à
moins encore que la torpeur estivale couplée à une consommation temporairement
excessive de rosés… Allez savoir, toujours est-il que les vignerons
bourguignons se posent des questions au sujet du statu quo sur le projet explosif d’exclusion
de communes bourguignonnes de l’aire d’AOC bourgogne ; projet qui avait fait du bruit l’hiver
dernier (article ci-joint).

Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse commun du
syndicat des Bourgognes et de la CAVB (Confédération des appellations et des vignerons de Bourgogne).

“Près de 5 mois après une forte mobilisation des vignerons et
Elus bourguignons, l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) «
confine » sa mission et son action et semble s’orienter vers un statu quo. Les
vignerons bourguignons sont toujours mécontents et tiennent à faire connaitre
cette situation.

Un enjeu plus que jamais d’actualité

L’INAO n’a jamais achevé son travail de délimitation de la
Bourgogne initié en 1937. Ce travail doit être effectué pour définir
précisément l’identité de l’appellation au travers des communes et des
parcelles qui peuvent prétendre à l’appellation. Il s’agit ici, en lien avec
les missions institutionnelles de l’INAO, de défendre la notion d’appellation
d’Origine et le respect de l’identité du vignoble de Bourgogne.

Mobilisation historique, inédite et rappel à l’ordre par les
vignerons et Elus bourguignons

La proposition de l’INAO d’exclure dans le cadre de ces
travaux 64 communes de Bourgogne de l’aire de production de l’AOC Bourgogne
tout en conservant la moitié des communes dans le Beaujolais a fait massivement
réagir les vignerons et élus bourguignons. 450 vignerons se sont rassemblés le
6 février devant le siège de l’INAO à Montreuil pour exprimer leur
mécontentement et leurs inquiétudes. Du jamais vu du côté de l’INAO ! Les Parlementaires bourguignons de tous bords,
la Présidente de Région, les Présidents de Conseils Départementaux et les
Maires des communes viticoles ont appuyé fortement cette mobilisation et ont
été reçus avec les représentants professionnels bourguignons par le Président
du Comité Vin de l’INAO, Christian PALY.

L’INAO s’est ainsi engagé finalement à ne pas exclure les
communes bourguignonnes de l’aire de production de l’AOC Bourgogne tout en
promettant une concertation.

Les travaux et la réflexion de l’INAO sur la délimitation
Bourgogne « confinés »

En ces temps de déconfinement sanitaire, l’INAO a néanmoins
choisi d’une part de ne pas retravailler le dossier et d’autre part de ne rien
changer à son fonctionnement qui nous a déjà mené cet hiver à une impasse et à
cette proposition ubuesque ! La promesse de travail en concertation avec les
vignerons bourguignons ne s’est en effet toujours pas concrétisée, près de 5
mois après. Le confinement n’empêchait nullement de lancer les réflexions et
les pistes de travail. Une invitation très récente pour une future réunion en
plein coeur des vendanges illustre la déconnexion de l’INAO avec la filière. La
concertation n’est pas là. La prudence et la vigilance que nous évoquions au
lendemain de la manifestation du 6 février n’ont malheureusement pas été
démenties.

Une commission d’enquête INAO discréditée, un fonctionnement
de l’INAO momifié

La seule réponse que nous avons eu de l’INAO suite à nos
relances a été de confirmer son fonctionnement avec la même commission
d’enquête, les mêmes expertises et analyses. Comment aboutir dans ces
conditions à des conclusions différentes de celles qui nous ont menés dans une
impasse ? La forte mobilisation de la Bourgogne ne portait pas sur quelques
modifications à la marge !

Il est inenvisageable que la même commission d’enquête, qui
est déjà intervenue dans le présent processus décisionnel, et dont
l’appréciation a été justement et publiquement contestée et dont les
conclusions ont été discréditées par l’INAO, puissent examiner une seconde fois
la même question. Il est par conséquent indispensable que la commission
d’enquête comme la commission d’experts délimitation dont l’appréciation est
remise en cause soient intégralement renouvelées. Une future réunion en
concertation ne pourra s’envisager que dans ces conditions.

Sans solution côté INAO, un appel au Ministre de
l’Agriculture

Nous en appelons au Ministère de l’Agriculture, ministère de
tutelle de l’INAO, pour que de nouvelles commissions, à même de porter en
confiance ces changements de position et de perspectives, soient mises en place
pour travailler sereinement sur les principes et critères de délimitation.
L’absence d’écoute et d’action de l’INAO a assez duré.”

D’autres articles qui pourraient vous intéresser

Tonnellerie Rousseau, 70 ans et un déménagement

2024 est une année charnière pour la tonnellerie (et foudrerie) Rousseau qui fête ses 70 ans d'existence et regroupe ses activités à Gevrey-Chambertin.

25 avril 2024

Le village de Saint-Romain.

Saint-Romain, Auxey-Duresses, Monthelie : des valeurs sûres !

Avec Saint-Romain, Auxey-Duresses er Monthelie, trois belles appellations de la côte de Beaune, voilà des vins pour amateurs de chardonnays fringants et de pinots noirs charnus… et abordables !

24 avril 2024

Les vins Albert Bichot prennent le large !

Engagée depuis plus de 20 ans dans une démarche environnementale, la Maison beaunoise Albert Bichot cherche à réduire son empreinte carbone. Ayant récemment retravaillé les packagings de la gamme pour proposer des bouteilles plus écoresponsables, la maison se penche désormais sur la question du transport des vins.

14 mars 2024

Nos derniers magazines