Fin avril, les vignerons ont dévalisé
les stocks de bougies et improvisé au dernier moment un système de brulage de
bottes de paille, la fumée étant censée faire écran au soleil. En 2016 ce sont
en effet les premiers rayons du soleil qui avaient « grillé » les bourgeons
gelés pendant la nuit. « Il y a eu un bel élan de solidarité », se
souvient Matthieu Roux, vigneron à Saint-Aubin. « Cela nous a permis de
bien limiter les dégâts, avec un printemps et un été qui ont suivi, plutôt
sereins ». « Chaque millésime est un nouveau challenge pour
nous », rappelle François Carillon, installé à Puligny-Montrachet. « Après
la crainte du gel fin avril, l’été a été chaud et ensoleillé et il ne fallait
malgré tout pas négliger le travail à la vigne. L’état sanitaire de la vendange
était très satisfaisant, avec une récolte plus généreuse qu’en 2016 ».
« On a rentré une belle récolte en
2017, avec des rendements autour de 50 hl/ha en blanc », précise Philippe
Colin, vigneron à Chassagne-Montrachet. « L’année s’est bien déroulée, et
on a rentré de beaux raisins, avec des équilibres et des maturités
satisfaisantes. 2017 est un millésime typiquement bourguignon que j’aime
beaucoup ».
A l’issue de notre dégustation, les
pourcentages de vins ayant obtenu une note dépassant les 13/20 sont quasi
identiques pour les trois appellations : 70% pour Saint-Aubin, 71% pour
Chassagne et 73% pour Puligny. Des scores en hausse comme souvent par rapport à
la dégustation des vins en cours d’élevage (voir BA 141). A l’époque, Eric
Grandjean, oenologue au Centre OEnologique de Bourgogne estimait qu’il convenait
de « ne pas sous-estimer 2017. Il y a de grandes cuvées, riches et complexes,
dignes des 2016 voire même au-dessus, et qui sauront vieillir. Je suis
optimiste pour ce millésime : les vins offrent une grande diversité, il y en
aura vraiment pour tous les goûts » (…)Il vous reste la moitié de l’article à lire dans le numéro 151 de Bourgogne Aujourd’hui, ainsi qu’un guide d’achat de près de 170 vins du millésime 2017. Ce dossier sur la “Côte des Blancs”, comprend aussi un focus sur le Puligny-Montrachet premier cru Les Folatières, ainsi qu’un décryptage des 4 terrasses du grand cru Chevalier-Montrachet exploitées par la maison Bouchard Père et Fils. Vous pouvez également vous abonner pour recevoir tous les deux mois Bourgogne Aujourd’hui.
Repères
Les chiffres (source BIVB).
Chassagne-Montrachet
198 hectares de chardonnay, dont 117 de premiers
crus.
107 hectares de pinot noir, dont 33 de
premiers crus.
55 climats classés en premiers crus.
Puligny-Montrachet
211 hectares de chardonnay, dont 99 de
premiers crus.
76 ares en pinot noir, dont 5 en premier
cru Clos du Cailleret (Domaine Chartron).
17 climats classés en premiers crus.
Saint-Aubin
113 hectares de chardonnay, dont 84 de
premiers crus.
45 hectares de pinot noir, dont 34 de
premiers crus.
30 climats classés en premiers crus.
Grands crus
Cinq climats classés en grands crus blancs
sur les communes de Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet : Montrachet
(7,80 ha), Bâtard-Montrachet (11,13 ha), Chevalier-Montrachet (7,47 ha),
Bienvenues-Bâtard-Montrachet (3,57 ha) et Criots-Bâtard-Montrachet (1,57 ha).
18 février 2025
07 février 2025
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Pouilly-Loché et Pouilly Vinzelles
Chambolle-Musigny
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