Vendredi 18 octobre 15h30. Cuverie des Hospices de Beaune.
Un jus odorant et coloré coule à flot par la vanne en inox. La cuvée de Beaune premier cru « Brunet » est en cours de décuvage. Le vin stationne provisoirement dans un bac. Il rejoindra prochainement l’étage du dessous pour être logé dans des fûts de chêne, au calme et au frais de la cave.Les Hospices de Beaune ont donc commencé les premiers entonnages des rouges. Depuis quelques jours, Roland Masse a une idée précise de la quantité de vin produite cette année par la célèbre institution beaunoise : 443 pièces (une pièce = un fût de 228 litres). Une idée précise mais douloureuse : il faut remonter à 1981 pour constater une récolte aussi faible.Sans surprise, c’est le secteur touché par la grêle du 23 juillet qui affiche les rendements les plus faibles. Quelques satisfactions tout de même sont à noter. Les blancs s’en sortent pas trop mal : 110 pièces. Un volume quasi identique à celui de l’an dernier (petit millésime aussi en quantité). En rouge, les secteurs de Corton et des grands crus de la Côte de Nuits sont également relativement épargnés par cette disette.En cave, les vinifications n’ont pas posé de problèmes particuliers mais il a fallu s’employer pour tirer le meilleur parti des raisins. « Les pellicules étaient épaisses et l’extraction a été difficile. Nous avons pigé davantage que d’habitude », expose Sébastien Lecomte adjoint du régisseur. « Les cuvaisons ont été plus courtes sur les vignes grêlées. Pour l’instant nous n’avons constaté aucun faux goût.
Autre particularité de l’année : aucune cuvée n’a été élaborée avec une proportion de grappe entière. L’éraflage (opération qui consiste à retirer la tige de la grappe) a été réalisé en totalité. Le manque de maturité de cette partie ligneuse pouvait ajouter un caractère végétal aux vins cette année. De plus, les Hospices de Beaune se sont équipées d’un nouvel égrappoir très performant. Le fruit est trituré au minimum pour respecter sa fraîcheur et son intégrité.Nous avons goûtés quelques cuvées de rouges (les blancs sont en cours de fermentations). Toutes présentent une bonne expression aromatique. En bouche, la cuvée de Volnay Santenots Gauvains est pleine et ronde, bâtie sur des tannins fins. La cuvée de Beaune premier cru Nicolas Rolin est très florale, élégante. Plus dense que la cuvée au nom de de l’autre co-fondateur des Hospices (Guigone de Salins). Le Santenay se montre vif et de demi-corps. Ces impressions seront à confirmer et à compléter avant la vente des vins (le 17 novembre). En attendant, les décuvages vont se poursuivre toute la semaine.
Laurent Gotti
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