La justice américaine vient de rendre son verdict dans l’affaire des faux vins de Bourgogne et de Bordeaux, révélée en 2008 grâce à L’intervention de Laurent Ponsot, vigneron à Morey-Saint-Denis (Côte de Nuits – 21). Un verdict sans appel ! Rudy Kurniawan, un jeune Indonésien de 37 ans, a été reconnu coupable, renouvelant à sa façon le mythe d’Icare se brûlant les ailes pour avoir volé trop près du soleil. Rudy Kurniawan roulait en Lamborghini et aimait les montres de luxe. Il était l’ami de milliardaires auxquels il fournissait ces vins rares et chers qu’ils ne cessaient de réclamer en quantités toujours plus importantes. L’homme était également l’ami de grands vignerons de Bourgogne et de Bordeaux qui ont sans doute, pendant un temps, pensé que ces bouteilles vendues à des prix défiants la raison participaient à la “gloriole” de leurs domaines respectifs. Ces vignerons, ces chatelains avaient-il des doutes ? Ont-ils préfèré fermer les yeux pour laisser ce juteux business fructifier et la notoriété de leurs entreprises par la même ? Eux seuls le savent ! Les mêmes questions pourraient d’ailleurs être posées à tout ceux qui, à un moment ou un autre, ont “participé” à la vente et à la distribution des vins “bidouillés” pendant des années par Rudy Kurniawan dans sa luxueuse propriété de Los Angeles : restaurateurs, cavistes, sommeliers, maisons de vente aux enchères… Savaient-ils ? Etaient-ils complices ? Même si beaucoup de zones d’ombre susbistent encore, ce procès a néanmoins l’immense mérite de mettre un gigantesque coup de pied dans la fourmilière. Alors, on peut espérer qu’après un tel tremblement de terre les acheteurs fortunés vont enfin décider de se méfier, de se “calmer” pourquoi pas, et que les cours des plus les grands vins de France cesseront de battre des records aussi impressionnants qu’artificiels d’une vente aux enchères à une autre. On peut espérer que ces grands vins vont enfin arrêter d’être ces objects de spéculation qu’ils sont devenus, pour redevenir ce qu’ils n’auraient jamais du cesser d’être : des produits magiques, culturels, rafinés, rares donc logiquement chers, mais… à boire. On peut toujours espérer… Rudy Kurniawan avait battu en 2006 un record, celui du chiffre d’affaires le plus important réalisé par un seul vendeur lors d’une vente aux enchères (chez Acker, Merrall & Condit ): 24,7 millions de dollars !!! La décision rendu hier par un jury fédéral, à New York, en fait la première personne condamnée aux USA pour avoir vendu des “faux” vins. Rudy Kurniawan est déjà retourné dans la cellule où il croupi depuis près de deux ans et il y restera au moins jusqu’au 24 avril 2014. Ce jour là, le juge prononcera la sentence finale. Il pourrait décider que deux ans de prison, c’est assez, que Rudy Kurniawan n’a après tout trompé “que” des gens riches et qu’il n’y a pas mort d’homme. Il pourrait aussi vouloir donner un signe, faire un exemple et lui donner la peine maximale : 40 ans ! Christophe Tupinier
18 février 2025
07 février 2025
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