Accueil Actualités Les dix cuvées incontournables des Hospices de Beaune

publié le 15 novembre 2013

Les dix cuvées incontournables des Hospices de Beaune

 

Blancs

Corton-Charlemagne grand
cru “François de Salins”
Superficie : 0,48 hectare
Climat : Le Charlemagne
Histoire : Le nom de Salins renvoie immanquablement à celui de
la fondatrice des Hospices : Guigone de Salins. Sa famille eut une descendance
pérenne et implantée localement. On retrouve par exemple un Jean-Baptiste de
Salins, médecin, à la tête de l’Hôtel-Dieu en 1695. François de Salins, prêtre
et chanoine de Notre-Dame de Beaune compte aussi parmi cette lignée. Il fit don
en 1745 de vignobles situés sur Savigny-lès-Beaune et Aloxe-Corton.
Terroirs : On ne peut être plus au coeur de l’appellation
Corton-Charlemagne : c’est sur le lieu-dit Le Charlemagne que s’épanouissent
les raisins de cette cuvée. Ici, la colline bombe le torse pour s’orienter au
sud. Le sol y est maigre et très calcaire. Il donne au vin une grande
minéralité.

Meursault-Genevrières
premier cru “Philippe Le Bon”

Superficie
: 0,59 hectare

Climats : Les Genevrières dessous, Les Genevrières dessus
Histoire : Mécène, ami des artistes et amateur de bonne chair,
Philippe Le Bon est le duc de Bourgogne qui a rendu possible la fondation des
Hospices de Beaune en 1443. Avec son chancelier Nicolas Rolin, ils ont formé un
duo prospère et durable à la tête de la Bourgogne.
Terroir : Nous sommes là encore en présence de l’un des plus
beaux premiers crus de Meursault. Il est réputé pour donner des vins délicats.
La cuvée des Hospices est essentiellement issue de la partie basse du climat. Le
terroir du “Dessous” présente une terre assez épaisse. Les vins se
caractérisent par une densité et une longueur rares, mais en évitant la
lourdeur. Une deuxième parcelle, plus petite, est située dans les Genevrières
dessus sur un terroir plus minéral. Il apporte davantage de fraicheur à
l’ensemble. Les vignes y ont été arrachées et remplacées en 2006. Et pour la
première fois en 2012, cette parcelle réintègre la cuvée.
Saint-Romain Joseph
Menault
Superficie : 0,75 hectare
Climats : Sous la Velle et Au village
Histoire : Mise aux enchères pour la première fois en 2009,
cette cuvée est l’une des dernières nées des Hospices de Beaune. Elle porte le
nom du donateur des vignes : “Joseph Menault”, viticulteur du village
de Saint-Romain. La donation a eu lieu en 1992, mais à l’époque les vignes
étaient confiées en location. Les Hospices ont finalement repris directement
l’exploitation en 2006. Les millésimes 2006 et 2007 ont été vinifiés par les
Hospices sans être commercialisés lors de la fameuse vente.
Terroirs : Le spectaculaire vignoble de Saint-Romain a la
particularité d’être situé sur les hauteurs de la côte de Beaune. Il culmine à
environ 400 mètres d’altitude sous une falaise calcaire. Conséquence : les
raisins mûrissent assez tardivement et ces vignes sont parmi les dernières à
être vendangées. Les vins présentent donc un profil sur la fraîcheur et la
finesse. Implanté près du village les deux lieux-dits qui composent cette cuvée
sont exposés plein est et profitent des premiers rayons du soleil. A priori
“petite” cuvée de la gamme des Hospices, à côté des meursault et
autre corton-charlemagne, elle tient pourtant son rang avec brio.

Bâtard-Montrachet grand
cru “Dames de Flandres”
Superficie : 0,29 hectare
Climats : Bâtard-Montrachet
Histoire : Avec cette cuvée, les Hospices de Beaune ont un pied
dans le gotha des meilleurs vins blancs secs de Bourgogne. Issue d’un des
vignobles achetés par l’institution (en 1989), elle a été nommée “Dames de
Flandres” en hommage aux premières soeurs qui se sont occupées des malades
de l’Hôtel-Dieu. Cette cuvée atteint des enchères records lors de la vente. Il
faut débourser 50 000 € en moyenne pour acquérir une pièce. Soit plus de 165 €
la bouteille (hors taxes et hors frais de mise en bouteilles).
Terroir : Situé juste au dessous de son grand frère le montrachet,
le bâtard-montrachet s’étend à mi-coteau sur une pente relativement douce. Les
vignes des Hospices sont dans la partie haute de l’appellation. La terre est
assez épaisse et la légère pente permet un bon drainage. Les vignes, d’âge
canonique, produisent de petits raisins et les rendements y sont très faibles.
Autant d’éléments qui expliquent pourquoi la dégustation de cette cuvée est
toujours un événement. Puissance, longueur, concentration, tout y passe…

Les rouges

Mazis-Chambertin grand
cru “Madeleine Collignon”
Superficie : 1,74 hectare
Climat : Mazis-hauts
Histoire : Ces vignes ont été confiées aux Hospices de Beaune
en 1976 par un certain Jean Collignon. Ce dernier a exprimé sa volonté que la
cuvée porte le nom de sa mère. Madeleine Collignon était la descendante d’une
ancienne famille de Gevrey-Chambertin impliquée dans le négoce du vin et
propriétaire de vignobles.
Terroir : Le mazis-chambertin est le grand cru le plus proche
du village de Gevrey-Chambertin. C’est un terroir placé sous l’influence
rafraîchissante de la combe Lavaux. La maturité des raisins y est assez lente
et tardive. Le sol est constitué de magnifiques laves calcaires, traversées par
des veines de quartz. C’est un sol en théorie pauvre (certaines analyses
tendent à montrer le contraire) et filtrant. Situées à mi-coteau, les vignes
sont exposées est/sud-est. Bref, tout est réuni pour produire un grand vin. Le
mazis-chambertin est d’une rare complexité, riche, élégant, à la fois puissant
et “frais”.

Corton Clos du Roy grand
cru “Baronne du Baÿ”
Superficie : 0,84 hectare
Climats : Clos du Roi
Histoire : Ce nom a fait son apparition au catalogue des
Hospices de Beaune en 2007. Les vignes sont pourtant au domaine depuis 1924.
Explication : ce vignoble était assemblé dans la cuvée de corton docteur Peste.
Lorsque les Hospices ont décidé de faire ressortir cette parcelle,
l’institution a baptisé la cuvée du nom de la fille du docteur Peste. C’est
elle qui avait procédé à la donation par attachement au souvenir de son père.
Terroir : Sur les hauteurs de la colline de Corton, exposé à
l’est, le Clos du roi est à l’origine des cortons parmi les plus typés de
l’appellation. Des vins structurés, amples, et réclamant une longue garde pour
exprimer toute leur complexité. La parcelle y est plantée de vignes de grande
qualité donnant des raisins remarquablement constitués.

Beaune premier cru
“Guigone de Salins”
Superficie exploitée : 2,64 hectares
Climats : Les Bressandes, Les Seurey, Champs Pimont
Histoire : Bien logiquement, les Hospices ont commencé à
constituer une exploitation viticole au sein du vignoble de Beaune. Cette cuvée
porte le nom de la co-fondatrice de l’Hôtel-Dieu. Issue de la noblesse
franc-comtoise, Guigone de Salins pris la direction de l’institution à la mort
de son mari, Nicolas Rolin, et s’installa à Beaune en 1461. Elle vivra à
l’Hôtel-Dieu jusqu’à sa mort (à 82 ans) se dévouant aux malades.
Terroirs :

La cuvée est issue de trois climats, mais c’est avant tout
celui des Bressandes qui domine l’ensemble. Il est situé en plein coteau sur un
sol léger et filtrant. La pente y est raide ! L’ensemble donne un vin d’une
grande finesse.

Beaune premier cru
“Nicolas Rolin”
Superficie : 2,65 hectares
Climats : Les Cents Vignes, En Genêt, Les Bressandes, Les Grèves,
Les Teurons
Histoire : Le climat les Cents vignes apparaît dès 1497 dans
les archives de l’institution. Nous sommes donc ici au coeur historique du
domaine des Hospices. Ce beaune premier cru porte le nom du co-fondateur des
Hospices de Beaune et chancelier du duc de Bourgogne. La cuvée a été agrandie
grâce à un don datant de 1963. La veuve de Maurice Pallegoix, notable local, en
est à l’origine.
Terroirs : Si la cuvée Guigone de Salins livre un vin
généralement féminin, le vin qui porte le nom de son mari est plutôt…
masculin. Un vin marqué par une structure tannique serrée et ferme. La cuvée du
chancelier du duc de Bourgogne est issue, là aussi, d’un assemblage de
terroirs. Une parcelle dans les Cents-Vignes, au pied
du coteau beaunois et sur un sol assez profond, assure la moitié de son
origine.

Pommard premier cru
Epenots “Dom Goblet”

Superficie : 0,70 hectare
Climat : Les Petits Epenots
Histoire : Ce pommard Epenots est l’une des toutes dernières
nées de la “gamme” des Hospices. La cuvée a été créée en 2008 après
séparation du lieu-dit les Petits-Epenots, l’un des plus qualitatifs de
pommard. Ce dernier était jusqu’alors assemblé dans la cuvée
“Billardet”. “Dom Goblet”, (nom prédestiné !) était le
dernier moine cellerier du Clos de Vougeot. Sa mémoire a été honoré par les
Hospices;
Terroir : La finesse des vins issus du terroir des Epenots ne
correspond pas à l’imaginaire qui entoure les vins de Pommard. Point de tannins
anguleux ni de robustesse viril ici… C’est au contraire des tannins d’une
grande finesse qui s’expriment. Ce terroir du nord de l’appellation est situé à
mi-coteau sur un replat.

Volnay premier cru
Santenots “Jehan de Massol”
Superficie : 1,54 hectare
Climats : Santenots du Dessus, Santenots du Milieu, Les Plures
Histoire : Massol vient
du nom italien Mazzoli. C’est le patronyme que portait un docteur venu de
l’autre coté des Alpes au XVe siècle. La légende raconte qu’il tomba amoureux
de Beaune lors d’un voyage et décida de s’y installer. L’un des descendants
d’Augustino Mazzoli, Jehan de Massol, magistrat, légua ses biens aux Hospices.
Terroirs : C’est tout
simplement, l’un des plus beaux terroirs rouge de la cote de Beaune. Une
vigne où la maturité des raisins ne s’obtient
qu’avec de la patience. La récompense : une
complexité et une pureté hors normes. Les vins y ont également un côté suave,
flatteur, du à une texture de tannins veloutés. Le potentiel d’un grand cru.

Extrait du livre Hospices de Beaune – La Saga d’un Hôpital-vigneron,
Laurent Gotti – Editions Féret.

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