La 58ème vente des vins du domaine des Hospices de Nuits-Saint-Georges se tiendra ce dimanche 10 mars au Château du Clos-de-Vougeot et c’est un peu l’évènement qui marque la sortie officieuse de l’hiver en Bourgogne. En dehors de la vente aux enchères elle-même de la récolte 2018 du domaine des Hospices de Nuits, la ville sera en fête pendant ces deux jours avec de nombreuses manifestations (semi-marathon, fête du chocolat…), dégustations et l’incontournable salon Les Nuits au grand jour où pendant les deux jours les vignerons présenteront leurs vins sous les halles de la ville, avec possibilité d’acheter sur place au prix du domaine.
Même si la vente des vins du domaine des Hospices de Nuits est particulière, dans le sens où sur les 18 cuvées qui seront vendues aux enchères, 17 sont rouges et 17 sont des nuits-saint-georges villages ou premiers crus, il n’empêche que quelques mois après la vente des vins des Hospices de Beaune, son homologue nuitonne apporte de nouveaux enseignements sur l’état de santé du marché des vins (sur ce point on est pas vraiment inquiet), mais aussi sur le niveau de qualité du nouveau millésime, en l’occurrence 2018. Et là, l’inquiétude n’est pas vraiment de mise, mais avec sa franchise habituelle, Jean-Marc Moron, le régisseur depuis 1990 des 12 hectares du domaine nuiton n’a pas caché que le millésime 2018, même s’il a pu donner une impression d’année ensoleillée presque idéale, n’en comportait pas moins quelques pièges : les rendements et les problèmes de fins de fermentations alcooliques.
Sur le premier point, un chiffre situe l’importance du phénomène rendements en 2018 : 152, comme le nombre de pièces qui seront mises en vente dimanche prochain, 10 de plus qu’en 2017 qui était déjà un millésime généreux. 152 pièces, alors que le domaine des hospices… a été grêlé aux deux-tiers (à des degrés divers) suite aux orages des 21 juin et 22/23 juillet. Ajoutez à cela des pluies abondantes au moment des orages qui ont évité les stress hydriques, un été radieux, la vigne s’est refait une santé et au final Jean-Marc Moron reconnait qu’il serait malhonnête pour lui de parler de perte de récolte en 2018.
Quant au deuxième point, aucun explication rationnelle n’a pour l’heure été avancée, mais toujours est-il que dans tous les domaines et négociants de Bourgogne producteurs de vins rouges, les vinificateurs ont été confrontés à des problèmes d’arrêts de fermentation plus ou moins importants et difficiles à gérer ; en novembre, il y avait autant d’activité dans les laboratoires oenologiques que pendant les vendanges ; c’est dire ! Les Hospices de Nuits-Saint-Georges ont eu aussi connu leur lot de cuves un peu “fainéantes” en fin de fermentation alcoolique.
Au final, les raisins était bien mûrs à la récolte (de 13 à 14 degrés et plus). Les Hospices de Nuits ont vendangé du 5 au 15 septembre et si le millésime n’est à notre sens peut-être pas aussi homogène, aux Hospices s’entend, que 2015 et 2016, c’est une très belle année.
Retrouvez ci-dessous, nos cuvées “coup de coeur” et si l’idée vous prend d’acheter dimanche à la vente des vins, vous trouverez quelques informations pratiques dans le document ci-joint, qui vous dira également tout sur l’histoire des Hospices de Nuits, sur la pièce de charité, sur l’appellation Nuits-Saint-Georges, etc.
Nuits-Saint-Georges village rouge
Climat Les Champs Chenys (cuvée Irène Noblet) – 15,5 sur 20Climats Les Fleurières, les Plantes au Baron (cuvée des Soeurs Hospitalières) – 16 sur 20Climats Les Saint-Julien, Les Plateaux (cuvée Claude Poyen) – 16 sur 20
Nuits-Saint-Georges premier cru rougeLes Rue de Chaux (cuvée Camille Rodier) – 16 sur 20Les Boudots (cuvée Mesny de Boisseaux) – 16 sur 20Les Murgers (cuvée Guyard de Changey) – 16,5 sur 20Les Didiers monopole (cuvée Cabet, jeunes vignes de 38 ans) – 16,5 sur 20Les Didiers monopole (cuvée Jacques Duret, 50% vignes de 38 ans, 50% vignes de 60-70 ans) – 17,5 sur 20Les Didiers monopole (cuvée Fagon, 100% vignes de 60-70 ans) – 18,5 sur 20Les Saint-Georges (cuvée des Sires de Vergy) – 18,5 sur 20Les Saint-Georges (cuvée Georges Faiveley, pourcentage plus important de vieilles vignes de plus de 70 ans) – 19 sur 20
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