La prochaine vente des vins des Hospices de Beaune aura lieu dans un peu
plus d’un mois, le dimanche 18 novembre. Dans son numéro 143, Bourgogne Aujourd’hui vous donne les clefs pour tout savoir de cet événement incontournable… et quelques bonnes adresses pour passer un week-end agréable dans la capitale des vins de Bourgogne.
L’histoire
L’Hôtel-Dieu est fondé en
1443 par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe Le Bon, et son épouse, Guigone
de Salins. Alors que la famine règne, l’objectif est de venir en aide aux « pauvres
malades ». Pendant plusieurs siècles, la méthode
employée par l’hôpital
pour commercialiser ses vins fut celle de la vente à l’amiable. Après la Révolution, celle-ci
semble avoir été abandonnée et remplacée par la vente par soumissions. La mise
en vente de la récolte était annoncée par voie d’affiches aux négociants de la
région. Une date limite était fixée pour le dépôt des offres devant la commission.
Les vins des hospices sont vendus aux enchères pour la
première fois en 1795 puis l’année suivante. L’institution organisera ensuite en
alternance des ventes privées ou des ventes aux enchères. Au milieu du XIXe siècle, l’économe
des hospices, Joseph
Petasse, propose à la commission
de se déplacer en France et à l’étranger pour vendre les vins directement aux
particuliers. C’est finalement en 1859 que la vente prend le visage qu’elle a
aujourd’hui.
Elle se tient le troisième dimanche de
novembre depuis 1924. Une date fixe fut alors décidée pour l’événement qui devait succéder
à la Foire
Gastronomique de Dijon récemment créée. Aujourd’hui, les manifestations sont
distinctes mais la date demeure. Depuis 1978, une pièce est vendue chaque
année hors catalogue au profit d’une ou plusieurs oeuvres caritatives,
représentées par des personnalités présentes le jour J.
Le
domaine
Le domaine viticole des Hospices de
Beaune s’étend sur 60
hectares, dont 50 hectares plantés en pinot noir. Cela
représente précisément 117 parcelles. Il s’agit principalement de premiers crus
et grands crus, plantés à Beaune et dans les villages environnants : Savigny-lès-Beaune, Pommard,
Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet,
etc. Les hospices sont
également propriétaires de vignes en Côte de Nuits, dans le Mâconnais depuis
1994 et dans le Chablisien, depuis 2015. Les vignes sont âgées en moyenne
aujourd’hui d’une quarantaine d’années. L’exploitation du domaine viticole est
dirigée par Ludivine Griveau, régisseur, qui travaille avec une équipe de vingt-trois vignerons salariés.
Chacun d’eux s’occupe d’environ 2,5 hectares. Ils respectent un cahier des
charges mis en place par le régisseur et possèdent leur propre matériel dont un
tracteur pour assurer les travaux de traitement, de rognage et de labour.
Les
cuvées
Le Domaine des Hospices de Beaune produit cinquante cuvées, trente-trois en rouge et dix-sept en blanc. Certaines
portent le nom de leur donateur et celui du climat, à l’image du pommard premier cru Les Épenots cuvée Dom Gobelet ou de
l’auxey-duresses premier
cru Les Duresses cuvée Boillot, tandis que d’autres revendiquent uniquement le
nom du donateur, dans la mesure où elles sont le fruit d’un assemblage de
différents terroirs. C’est par exemple le cas du beaune premier cru cuvée Guigone de Salins, composée
de trois premiers crus de l’appellation : Bressandes, Champs Pimont et
Seurey. Ce chiffre n’est pas gravé dans le marbre et peut évoluer avec une
nouvelle donation ou si le régisseur venait à décider de créer une cuvée.
« C’est une procédure compliquée et il faut s’assurer que les conditions
du legs le permettent, mais pourquoi pas », témoigne Ludivine Griveau.
« Nous avons par exemple arraché une parcelle de Clos des Mouches rouge,
que l’on utilisait pour la cuvée Hugues et Louis Bétault, pour la replanter en
blanc. Il s’agit vraiment d’un des plus beaux terroirs pour le chardonnay sur le vignoble de
Beaune, alors pourquoi ne pas produire un jour une cuvée exclusive ».
Il reste 80% du dossier sur Beaune et les Hospices de Beaune à lire : tout savoir sur la vente, le millésime 2018, les bonnes adresses et lieux du vin à visiter en ville… Vous pouvez acheter Bourgogne Aujourd’hui au numéro et/ou vous abonner.
29 août 2024
07 août 2024
BA 178
Spécial millésime 2023
Actualités
Évènement
Vingt et un nouveaux cépages
à l’essai en Bourgogne
Rencontre
Bernard Bouvier, Laurent Fournier, Sylvain Paturaux
Premiers crus :
Marsannay et Fleurie, même combat !
Dossier
Spécial millésime 2023
Yonne
Côte de Nuits
Côte de Beaune
Côte chalonnaise
Mâconnais
Gastronomie
En cuisine avec Stéphane
Purée de légumes, pickles, truite fumée
L’été dans votre assiette
Bourgogne Aujourd’hui n°178
BA 176
Rencontre
Olivier Jacquet
AOC, un succès sur le tard…
Guide d’achat/dégustations
Appellation
Auxey-Monthélie-Saint-Romain
L’avenir est devant elles
Guide d’achat
Appellation
Chassagne-Puligny-Saint-Aubin
Le prix de la rareté
Guide d’achat
Millesime 2018
Tout en finesse
Dossier
Le matériel végétal
un trésor bourguignon
Cahier Beaujolais
Bourgogne Aujourd’hui n°177
BA 176
Rencontre
Olivier Jacquet
AOC, un succès sur le tard…
Guide d’achat/dégustations
Appellation
Auxey-Monthélie-Saint-Romain
L’avenir est devant elles
Guide d’achat
Appellation
Chassagne-Puligny-Saint-Aubin
Le prix de la rareté
Guide d’achat
Millesime 2018
Tout en finesse
Dossier
Le matériel végétal
un trésor bourguignon
Cahier Beaujolais
Bourgogne Aujourd’hui n°176
BA175
Actualités
Évènement
la Bourgogne manque de bras ?
Rencontre
Saskia de Rothschild et Didier Séguier
William Fèvre entre de bonnes mains
Guide d’achat/dégustations
Appellation
Colline des Cortons
Un vignoble singulier, complexe… et passionnant
Guide d’achat
Appellation
Mâconnais
Des premiers crus pour tous ?
Guide d’achat
Domaine Coup de coeur
Jean-Claude Bachelet
Sagesse, modestie et excellence
Débat
Élevage sous bois et sans bois
Dossier
Les terroirs du Clos-de-Vougeot
Gastronomie
En cuisine avec Stéphane
Le pot-au-feu
Bourgogne Aujourd’hui n°175